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PHÉNOMÉNAL CIUDAD REAL !
Au terme d'un scénario complètement fou, Didier Dinart, Luc Abalo, Jérôme Fernandez et leurs copains de Ciudad Real sont parvenus à inverser la tendance en finale de la Ligue des Champions! Pourtant battus lors du match aller à Kiel, les Espagnols conservent leur titre après dix dernières minutes qui resteront dans les annales. Retour sur un nouveau sacre retentissant.
L'Espagne du sport ne pouvait pas tout perdre en ce dimanche ensoleillé. Même si les joueurs de Ciudad Real n'avaient peut être pas encore eu vent du coup de tonnerre qui a frappé la terre battue parisienne, à quelques centaines de kilomètres de la bouillonnante Quijote Arena. A quelques minutes du coup d'envoi de la finale retour de la Ligue des Champions 2009, Rafael Nadal, le prodige espganol du tennis mondial, quadruple tenant du titre à Roland Garros, vient de tomber face au Suédois Robin Soderling. Au sud de Madrid, c'est un autre Suédois, le grand Stefan Lövgren, capitaine des Allemands de Kiel, qui aspire à mener sa troupe sur la plus haute marche continentale. La semaine dernière, lors du match aller, Nikola Katabatic et les Zèbres de la Baltique, avaient pris un crédit de cinq buts face aux Espagnols (39-34). Mais les champions d'Allemagne restaient très prudents. La saison passée, ils étaient allés s'imposer chez le même adversaire lors de la première manche de cette même finale de Ligue des Champions. Avant de se faire surprendre, sur leurs terres... "Je le redis, rappelait d'ailleurs Nikola Karabatic sur son site officiel quelques jours avant l'ultime face à face. Cinq buts en handball, ce n’est rien. Nous allons à Ciudad avec l’état d’esprit d’une équipe qui a cinq buts de retard. On ne va pas se faire avoir une deuxième fois. On a retenu la leçon." Déterminé, Kiel imprime donc très vite le rythme pour prendre rapidement les devants. Les minutes défilent. Tant bien que mal les Espagnols gardent le navire à flot, mais butent sur un Thierry Omeyer évidemment exact au rendez-vous. Tour à tour, les buteurs de Ciudad se heurtent au gardien tricolore. Tous, sauf Luc Abalo, l'Ivryien, arrivé dans la banlieue de Madrid au début de la saison. A la faveur d'un violent effort, les tenants du titre recollent à une longueur à la pause (13-14). « Campeones, campeones ! » A l'aube de ces échanges, Didier Dinart, « la roca » de la défense de Ciudad, triple vainqueur du trophée avant le nouveau succès de dimanche, avait pourtant confié qu'il serait préférable de rejoindre les vestiaires à la pause avec trois ou quatre buts d'avance sur Kiel. Le compte n'est donc pas bon à la mi-temps. Mais Ciudad n'en démord pas. Bien au contraire. Alors que Arpad Sterbic remplace Javier Humbrados dans les buts espagnols, l'attaque de Ciudad Real retrouve des couleurs et fait pâlir la défense de Kiel. Il faut malgré tout attendre la quarante-cinquième minute pour voir la bande de Talant Dujshebaev prendre, pour la première fois, l'avantage grâce à un but de son pivot Siarhei Rutenka. Mais il ne s'agit pas uniquement de s'imposer pour remporter le prestigieux trophée, mais bien de refaire le retard de cinq buts concédé à l'aller. En à peine dix minutes, une véritable furia saisit alors les hommes de Ciudad. Dans le sillage d'un Luc Abalo visiblement toujours aussi avide de titres après ceux de champion olympique, champion du Monde et champion d'Espagne, les tenants de la couronne, désormais rugissants, profitent des coups d'éclats de Sterbic dans ses cages pour enfiler les perles. Kiel ne sait plus où donner de la tête et, malgré l'abnégation de Nikola Karabatic, comprend qu'il est en train de vivre un nouveau cauchemar...
Ciudad s'impose de six longueurs sous les « campeones » des supporters ibériques et conserve donc son titre européen. Le premier pour Luc Abalo, le troisième pour Jérôme Fernandez et... le quatrième pour Didier Dinart.
LE SCORE
Ligue des Champions Finale retour, à Ciudad Real Hier CIUDAD REAL 33 KIEL 27Match aller ( à Kiel) : 34-39 CIUDAD REAL Gardiens : Hombrados (12e-39e, 9 arrêts), Sterbik (1re-12e, 39e-60e, 13 arrêts) ; Marqueurs : Källman (4), Fernandez (4), Stefansson (8 dont 3 pen.), Parrondo, Abalo (5), Metlicic (1), Rodriguez (4), Rutenka (4), Zorman (1), Entrerrios, Morros (1), Dinart. KIEL Omeyer (1re-60e, 20 arrêts), Martini (0/1 pen.) ; Marqueurs : Lund, Wessig, Andersson (4), Lundström (4), Kavticnik (7 dont 5 pen.), Anic, Lövgren (1), Ahlm (3), Zeitz, Karabatic (7), Klein, Jicha (1).
L'INFO
Un week-end show show show ! Les phases finales de la Coupe de France masculine et le match aller des qualifications au Mondial 2009 pour les filles de l'équipe de France : c'est ce qui vous attend le week-end prochain. Un programme savoureux !
Alors que l'été s'installe joyeusement aux quatre coins de France, le week-end prochain va offrir aux amoureux de handball un sacré spectacle. Dijon accueillera d'abord les phases finales de la Coupe de France masculine. Et ce, dès samedi avec Chambéry – Ivry et Montpellier – Dunkerque. Les joueurs héraultais, tenants du titre, tenteront de le conserver, alors que les trois autres prétendants rêvent de les priver de ce bonheur. Et puis... Et puis... L'équipe de France féminine disputera, en Croatie à Kutina, le match aller des play-offs qualificatifs pour le Championnat du Monde organisé en Chine, en décembre prochain.
Coupe de France Samedi 6 juin - Demi-finales 17 heures : Montpellier / Dunkerque 19h30 : Chambéry / Ivry Dimanche 7 juin Finale
Play-off Qualif Mondial Chine contre la Croatie
7 juin (18h30) Match Aller à Kutina (Croatie)
14 juin (15 heures – direct sur Sport +) Match Retour à Lyon Pour l'occasion, retrouvez deux éditions spéciales de la Handline.
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INDÉTRÔNABLES MESSINES ! Les chiffres donneraient presque le vertige. Un seizième titre hexagonal, le sixième de rang pour les demoiselles de Metz. En s'imposant hier, au terme d'un final au sommet face à des Havraises conquérantes et valeureuses, les Lorraines ont finalement bouclé une saison qui les a pourtant vues plus fragiles que les précédentes dans l'allégresse. C'est presque devenu une coutume, une tradition ancestrale. Comme si rien ne pouvait empêcher l'inéluctable de se produire. Metz qui remporte le championnat de France. Pourtant, hier, la donne aurait bien pu changer. Comme le scénario d'un film où se mêlent suspens et surprise. Contrairement à la saison 2007-2008, Metz n'était pas encore assuré de conquérir le titre hexagonal. Le Havre, ardent adversaire, challenger passionné et passionnant, s'était un peu plus approché de l'ogre. A tel point que les demoiselles de Normandie avaient l'opportunité de croquer le tenant du titre dans son antre des Arènes. Certes, l'équation n'était pas si simple. Il ne suffisait pas de l'emporter pour la troupe normande, mais bien de s'imposer de cinq longueurs, histoire de compenser la différence de buts concédée au match aller (22-24).
Mission impossible ? Il est vrai que lors de la finale de la Coupe de la Ligue, les Havraises, déjà opposées à l'armada lorraine, n'avait pu donner vie à leurs ambitions. Mais elles avaient alors pris date. Certaines qu'elles auraient une nouvelle chance de revanche, quelques semaines plus tard, lors du dernier acte de la LFH.
Et elles avaient bien raison. Malgré un accroc à Fleury-les-Aubrais, et ce match nul qui aurait bien pu les priver du plaisir de batailler pour le titre sous les latitudes messines, Tounkara et ses copines ont franchi les étapes, les une après les autres, pour s'offrir un dernier bras de fer décisif. Finalement exactes au rendez-vous, elles se présentent donc le couteau entre les dents, en ce dimanche ensoleillé de mai. Avec en tête, la victoire, et pourquoi pas, l'exploit un peu fou de l'emporter de cinq longueurs.
Kanto : "On a su garder la tête froide" Plein d'envie, le Havre s'engage avec fièvre dans le combat. Met à mal l'ensemble messin, que l'on sait vulnérable depuis la finale de la Coupe de France abandonnée au terme d'une bataille épique aux Miossaises. Solides en défense, percutantes en attaque et surtout bien à leur affaire en montée de balles et malgré quelques approximations, les Normandes prennent la main, mènent de quelques longueurs devant des arènes généreusement garnies. Pradel est gargantuesque dans ses six mètres, à tel point qu'après six minutes de jeu, Metz n'a toujours enfilé aucune perle. La bagarre attendue a donc bien lieu. C'est une finale. Et même si l'ampleur de la tâche est effrayante, la volonté affichée est belle à voir.
La réaction messine tarde quelque peu. « C'est vrai que le Havre a enflammé la partie en début de rencontre », se souvient Nina Kanto, la pivot de Metz et de l'équipe de France. « Mais on a su garder la tête froide ». Les Lorraines laissent passer l'orage. Organisent peu à peu la réplique. La Tchèque Kyzucanova, fatiguée et en mal de réussite depuis quelques semaines, retrouvent ses jambes d'antan. Bien relayée par la Croate Lovric et l'internationale gauchère Camille Ayglon. C'est finalement Delphine Guehl, tout juste rentrée sur le parquet, qui offre l'égalisation aux Lorraines à la 21ème minute. La Havraise Marzouk aura beau entretenir l'espoir dans la foulée, la machine infernale messine est lancée. D'autant que dans les buts lorrains, Amandine Leynaud croque à son tour les ballons à tour de bras. Allant jusqu'à stopper une montée de balle de Manga des deux mains, d'une claquette magistrale.
Le Havre ne recollera plus. Mais ne renonce pas pour autant. « L'équipe voulait finir la saison les armes à la main ». Bien que le titre soit bel et bien, et pour la sixième fois consécutive, dans les mains des Lorraines, les Havraises ont livré bataille jusqu'au derniers instants. La déception est à la hauteur des efforts consentis. Alors que la joie des Messines résume bien le soulagement immense pour une équipe qui n'a peut-être jamais autant tremblé que lors de cette saison désormais révolue. « On avait tellement toutes à coeur de remporter ce dernier match, confie Amandine Leynaud, sourire aux lèvres et larmes aux yeux. Le dernier d'une saison qui a été plus difficile que les précédentes. Les équipes se rapprochent, le niveau est plus dense. Le Havre avait une envie folle de partir avec la victoire. On a tenu bon jusqu'au bout. C'est une belle soirée... »
Une belle soirée achevée dans la communion avec le public et qui couronne pour la seizième fois le collectif messin. Désormais le seul club de sport collectif féminin français à avoir réalisé l'exploit...
C'EST DIT !
Frédéric BOUGEANT (Le Havre)
"Il n'y a rien à dire, Metz est un beau champion" Amandine LEYNAUD (Gardienne de Metz) « On est championnes ! Je crois que tout est dit ! On jouait chez nous, on avait un peu de pression parce qu'on avait toutes vraiment à cœur de remporter ce dernier match, le dernier d'une saison qui a été plus difficile que les précédentes. Les équipes se rapprochent, le niveau est plus dense. On a montré que Metz est toujours bien présent. Je ne peux pas dire qu'on a maîtrisé ce match. Même si, hormis les vingt premières minutes, on a mené. Le Havre avait envie de partir avec la victoire, à défaut du titre. On a tenu bon jusqu'au bout. C'est une belle soirée. »
Nina KANTO (Pivot de Metz) « On voulait le titre et ce match. On ne termine pas une saison sur une défaite. Souvent, on est championnes avant même la dernière journée de championnat. Là, le titre se disputait sur la dernière rencontre, c'est une bonne chose. En début de partie, Le Havre a un peu enflammé les échanges. Mais on a gardé la tête froide et on a développé notre jeu au fur et à mesure. Quand on veut, on est vraiment inarrêtables. On est d'autant plus heureuses que le championnat est de plus en plus intéressant. On dit que Metz est toujours favori. Mais je ne suis pas certaine qu'on dispose du meilleur sept de départ... Nous sommes attendues partout, on doit toujours se battre avec les tripes. Et puis, c'est un bonheur, parce que cette année a été super longue, c'est la plus longue saison de ma vie ! Il était temps que ça se finisse, et que ça se finisse bien ! Le plus beau titre restera quand même celui de 2005/206 quand nous avons failli disparaître. Je suis également heureuse pour Sandor (Rac) qui part la tête haute et qui restera dans mon cœur. Je lui souhaite bonne chance pour l’avenir. »
Isabelle WENDLING (Pivot et capitaine de Metz) « Nous étions un peu tendues par l’enjeu, mais il nous fallait à tout prix les empêcher de développer leur jeu. Nous ne sommes pas bien entrées dans le match, mais nous savions avoir les ressources pour nous imposer. On a pris notre temps en gérant les moments difficiles. Et puis est venue cette émotion indescriptible. Soulever ce trophée, je ne m’y ferai jamais ! » Camille AYGLON (Arrière de Metz) « C’est génial, d’autant que nous gardons ce titre devant notre public et lors de la dernière journée. Ce sacre, on ne l’a pas volé. On est allé le chercher. Moi, c’est mon premier. Alors je le savoure pleinement. »
Lenka KYSUCANOVA (Arrière de Metz) « C’est super. C’est génial. On avait une sacrée pression devant Le Havre qui n’a rien lâché. Nous, on s’est battu, on a livré le match de la saison. On savait que ce serait très dur : on est en fin d’année et nous sommes toutes fatiguées, physiquement et mentalement. Ce soir, je suis heureuse : je reste encore un an à Metz et je disputerai à nouveau la Ligue des Champions. Oui, je suis heureuse. »
Christine VANPARYS (Arrière du Havre) « C'est vrai qu'on est deuxièmes du championnat, qu'on est finalistes de la Coupe de la Ligue. C'est une bonne saison. Mais là, on est aux portes d'un titre, et on ne la franchit pas. C'est sur que c'est décevant. Il a peut-être manqué l'expérience des grands rendez-vous. C'est vrai qu'on apprend en venant ici. On a une équipe jeune. Petit à petit, on se rapproche de Metz. L'an prochain, si on a une ou deux nouvelles joueuses d'expérience qui nous permettent aussi de faire plus de rotation, je veux croire qu'on se rapprochera encore davantage. Ca finira par passer, parce que ça fait plusieurs saisons que Le Havre et Metz se tirent la bourre pour le titre. Pour l'instant, Metz l'emporte. J'espère que très vite Le Havre parviendra à remporter un titre, et que ce sera face à Metz »
Frédéric BOUGEANT (Entraîneur du Havre) « Ca n'était pas mission impossible. On a fait un très belle entame de match. On a poussé Metz à ce qu'on appelle le point de rupture. Et puis, à ce moment-là, on a pas forcément su mettre les bons ballons au fond. En première mi-temps, on a disposé de balles sur les grands espaces qu'on a trop vite perdu, on s'est usé à vouloir chercher le pivot, les ailes. Et puis, en deuxième période, l'équipe avait envie de finir la saison les armes à la main. On a lutté, on a essayé de gagner le match... Je veux féliciter les Messines et dire que je n'ai rien à reprocher à mes joueuses, on a fait une grande saison. Mais il n'y a rien à dire, Metz est un beau champion. »
LE SCORE
LFH, dernière journée Hier, à Metz METZ 24 LE HAVRE 20
L'INFO
CL : Kiel prend une option Nikola Karabatic et ses camarades se sont imposés hier au match aller (39-34) face à Ciudad Real. C'était le premier round d'un duel entre géants. D'une revanche, tant attendue, pour les hommes de Kiel. Humiliés l'an passé lors du match retour de cette finale de Ligue des Champions, face à Ciudad Real. Vainqueurs en Espagne à l'occasion du match aller, les Allemands avaient été dominés par les Espagnols chez eux, et s'étaient vus privés d'un nouveau titre européen qui semblait pourtant leur tendre les bras. Hier, devant 10 000 personnes en furie, les Zèbres de Karabatic et Omeyer ont lavé l'affront. Ils ont aussi pris une marge, avant de se rendre à Ciudad, dimanche prochain, pour le match retour qui s'annonce relevé. Cela sera-t-il suffisant ? Au cours de la partie, hier, les Espagnols ont parfois été menés de plusieurs longueurs, et ont été capables de recoller. Certes, il peuvent avoir des regrets, puisque qu'à huit minutes du terme, Jérôme Fernandez et ses partenaires étaient revenus à hauteur. Avant de prendre la tempête. Cinq buts, c'est beaucoup, oui. Mais c'est peu à la fois. Pour exemple, l'an passé, Ciudad était venu s'imposer de... six buts à Kiel. Cette fois, c'est chez eux que les Espagnols tenteront de faire chavirer le robuste navire allemand pour conserver le titre.
Hier Ligue des Champions (finale aller, à Kiel)
KIEL - CIUDAD REAL : 39-34 (18-12) KIEL Gardiens : Omeyer (1re-60e, 10 arrêts), Martini ; Marqueurs : Lund, Andersson (1), Lundström (3), Kavticnik (9 dont 3 pen.), Anic (4), Lövgren (2), Ahlm (2), Zeitz (2), Karabatic (7), Klein, Jicha (9).
CIUDAD REAL Gardiens : Hombrados (45e-60e, 1 pen.), Sterbik (1re-45e, 8 arrêts dont 1 pen) ; Marqueurs : Källman (7), Fernandez (8), Stefansson (6 dont 1 pen.), Parrondo, Urios (1), Abalo (7), Metlicic, Rodriguez (2), Rutenka (2), Entrerrios (1), Morros, Dinart.
Dimanche 31 mai CIUDAD REAL - KIEL En direct sur Sport + à 18 heures
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Bon de commande 23e Tournoi Paris Île-de-France de Handball Masculin 16 et 17 janvier 2010 Palais Omnisports de Paris-Bercy
bercy2010bdc.pdf [227 KB]
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NÎMES, HUIT ANS APRÈS C'est historique ! En remportant hier, face aux Allemandes de Thuringer, sa deuxième Challenge Cup, le HBC Nîmes devient le seul club français à avoir conquis deux trophées sur la scène européenne. Conquérantes et volontaires, les demoiselles du Gard peuvent savourer ce nouveau titre amplement mérité ! Elles n'ont pas levé les bras avant la dernière seconde, alors même que la décision était faite depuis belle lurette. Mais une fois que le gong final a retenti dans la halle des expositions d'Erfürt, spécialement aménagée pour l'occasion, elles se sont mises à danser, ivres de bonheur. Huit ans après un premier sacre en Challenge Cup, les Nîmoises sont allées décrocher la deuxième coupe d'Europe de leur histoire.
Les premiers pas sur le parquet allemand ont pourtant été hésitants. Volontaire mais maladroite dans les transmissions et dans la finition, la troupe de Manuela Ilie (qui faisait partie du groupe victorieux en 2001, mais en tant que joueuse) est à la traîne après le premier quart d'heure (7-4). Traverse douze longues minutes sans inscrire un seul but.
Le discours de la coach roumaine de Nîmes était clair à l'aube de la rencontre : ne pas se contenter de gérer les quatre buts d'avance acquis lors du match aller, dans le Gard dimanche dernier. Finalement, une fois l'orage passé, la réaction ne tarde pas. La Suédoise Jennie Florin fait parler la poudre, puis c'est l'arrière internationale congolaise, Gisèle Donguet qui permet aux siennes de recoller, puis de passer devant. Les deux formations se quittent à la mi-temps sur un score nul (10-10). Mais Nîmes a toujours la main sur la Coupe. Les Allemandes n'ont pas le choix et réagissent dès la reprise. Reprennent deux longueurs d'avance.
Courageuses, téméraires, conquérantes ! C'est le moment que choisit la grande Mariama Signaté pour planter ses deux premières perles. Malheureuse jusque là face au but de la Croate Bralo, « Maya » remet Nîmes à flot. Les duels se durcissent. Les Gardoises dressent les barbelés. Interceptent, emballent la partie. Thuringer a beau résister dans le sillage de Bohm et Fabikova, les Françaises sont en furie. A un quart d'heure du terme, Fanny Bosc, l'enfant du HBC, s'arrache. Prend sa revanche sur une portière adverse qui l'avait punie en première période. Tout le monde s'y met alors. Donguet en rajoute une couche, Signaté l'imite avant que Dancette, Simulé et Carrat ne brisent les derniers maigres espoirs des joueuses d'Erfürt.
Après le succès lors du match aller, tout le monde s'était interrogé. « Quatre buts seraient-ils suffisants ? » Les Nîmoises ne se sont pas donné la peine de répondre à la question. Elles n'ont pas calculé, elles ont joué pour gagner. Ont surtout su compenser leurs difficultés dans le secteur offensif par une solide défense, brillamment épaulée par la gardienne norvégienne Linda Hansen. Elles ont poussé les ballons, gratté le cuir, courageuses, téméraires, conquérantes.
Les voilà désormais entrées dans l'Histoire du handball français. En remportant cette deuxième Challenge Cup, le club du Gard est le premier club français à décrocher deux trophées continentaux et le seul à l'avoir fait face à un club allemand. Une autre bonne raison de rugir de plaisir....
LE SCORE
Challenge Cup Finale retour (hier) THURINGER 25 NIMES 30 Halle des expositions d'Erfürt 2700 spectateurs
THURINGER
Gardiennes : Bralo, Harlander, Schanze. Marqueuses : Härdter (3), Jurack (1), Atanasoska (0), Knytlov (5 dont 2 penalties), Bohm (3), Minevskaja (0), Uhlig (3), Noveska (1), Dangel (3), Fabkovà (3), Starcek (3).
NIMES
Gardiennes : Houba, Hansen. Marqueuses : Marchal (1), Signate (3), Simule Straton (2), Barral (0), Florin (5 dont 1 pen), Carrat (2), Macra Temandji (1), Dancette (4 dont 1 pen), Bosc (5), Donguet Nganga (6 dont 2 pen), Bulleux (1).
L'INFO Olivier Krumbholz a dévoilé mardi dernier la liste des 19 joueuses qui prendront part à compter du 28 mai à la préparation aux matches de qualification du Mondial 2009 face à la Croatie les 7 et 14 juin prochains. De nouvelles têtes... Et d'autres plus connues. A un mois des deux rencontres décisives pour l'avenir de l'équipe de France face à la Croatie (7 juin en Croatie et 14 juin à Lyon), Olivier Krumbholz et son staff ont fait le choix "d'une équipe à la fois expérimentée et fonctionnelle".
Ainsi, la demi-centre Sophie Herbrecht, championne du monde en 2003, qui avait décidé de prendre du recul après les Jeux de Pékin fera son retour sous le maillot bleu pour tenter d'envoyer l'équipe de France au Mondial 2009 organisé en Chine. La gauchère Stéphanie Fiossonangaye, la pivot Amélie Goudjo et la gardienne Linda Pradel ont également été conviées par Olivier Krumbholz. Pour le reste, hormis l'absence de Julie Goïorani (blessée), le collectif présente un visage quasi similaire à celui de l'Euro 2008 en Macédoine. La mission qui attend la troupe tricolore est simple et complexe à la fois. Pour participer au Championnat du Monde fin décembre (rendez-vous qu'elles n'ont plus manqué depuis plus de dix ans), les Bleues doivent impérativement se sortir du guêpier tendu par des Croates en pleine forme. Le duel se jouera en deux actes : le premier aura lieu en terrain adverse, le 7 juin. Le match retour se tiendra lui à Lyon, le 14 juin prochain dans un Palais des Sports que l'on sait déjà comble.
En difficulté lors du dernier Euro après une grosse réorganisation des troupes, l'équipe de France se prépare donc à disputer deux des matches les plus importants pour son avenir.
Les 19 joueuses retenues Gardiennes : Linda Pradel (Le Havre), Amandine Leynaud (Metz), Cléopâtre Darleux (Issy-les-Moulineaux). Joueuses de champ : Camille Ayglon (Metz), Allison Pineau (Issy-Les-Moulineaux), Sophie Herbrecht (Issy-Les-Moulineaux), Stéphanie Fiossonangaye (Dijon), Claudine Mendy (Le Havre), Raphaëlle Tervel (Bera Bera, ESP), Marion Limal (Besançon), Alexandra Lacrabère (Bera Bera, ESP), Mariama Signaté (Nîmes), Amélie Goudjo (Bera Bera, ESP), Nina Kanto (Metz), Alice Durand (Besançon), Siraba Dembélé (Issy-Les-Moulineaux), Katty Piéjos (Metz), Maakan Tounkara (Le Havre), Paule Baudouin (Team Esbjerg, DAN).
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UNE VOLONTÉ INTACTE
Bercée par les frémissements de la Loire, la première journée de la 80ème Assemblée générale de la Fédération française s'est tenue hier, au cœur de l'île Beaulieu, à Nantes. Six mois après l'élection de Joël Delplanque au poste de Président, la volonté affichée de promouvoir et de développer toujours plus la discipline n'a rien perdu de sa vigueur. Bien au contraire.
« Six mois, c’est court et long à la fois ». Joël Delplanque, notre président, sait de quoi il parle. Court pour faire face au quotidien, répondre aux attentes. D'autant plus quand un nouveau titre, celui de champion du monde souverainement ramené de Croatie par les Experts, a été le point d'orgue du dernier trimestre. « Ces six premiers mois furent d'une grande intensité. Désormais, tout le monde se souvient avoir pratiqué le hand à l’école, au collège ou au lycée, le proclame quelquefois, prenant plaisir à nous faire savoir qu’il se reconnait dans notre communauté de valeurs», se réjouit Joël Delplanque. « Ce patrimoine, dont nous sommes les dépositaires grâce au travail des générations de handballeurs, a vocation à être mis au service de tous, entretenu et enrichi. Néanmoins, l’excellence sportive, pour être durable, nécessite de s’appuyer sur une politique ambitieuse en termes d’équipements. Disposer d’enceintes à la hauteur de notre palmarès, voilà un des objectifs de notre candidature à l’Euro 2014. »
Rassemblés dans l'amphithéâtre de l'hôtel de Région, planté sur l'île Beaulieu, à quelques encablures de la salle où se produit le club nantais, pensionnaire de la LNH, les représentants des Ligues et Comités saluent le discours. L'Assemblée générale, 80ème du nom, est bel et bien lancée. Avant de passer aux différents votes, le Président a appelé de ses voeux que le rendez-vous soit un lieu d'échanges et de convivialité. Et n'a pas manqué de remercier la Ligue et de la Région des Pays de Loire pour leur accueil et leur organisation.
D'abord chargées en émotion, les première minutes de la réunion ont permis, via un clip vidéo, à chacun de revivre les parcours des équipes de France. L'épopée héroïque et funeste des joueuses d'Olivier Krumbholz à Pékin, celle – couverte d'or – des hommes de Claude Onesta, en Chine et en Croatie. Puis, dans la bonne humeur générale, ce premier après-midi de travail a donné le ton du week-end. A l'image des réglages des débuts de séances. Et cette question, destinée à vérifier que le matériel utilisé par les participants pour les votes fonctionnait à point. « Les équipes de France seront-elles championnes olympiques à Pékin ». Pour, contre, ou abstention ? Le « oui » l'a remporté. Haut-la-main.
« Que le peuple du handball se dresse » Philippe Bana, le Directeur Technique National, a fait l'état des lieux de la formation. Rappelant que la force de la discipline était avant tout que « les gamins, aujourd'hui, ne voulaient pas jouer en NBA. Mais souhaitaient évoluer en équipe de France et au sein de la LNH ou de la LFH ». Fines fleurs du handball hexagonal. Il a également insisté sur l'importance primordiale des techniciens, des encadrants, assurant « que la richesse d'un hôtel cinq étoiles ne valait pas celle d'un cadre ».
De la formation et du développement du handball, il a été question. « L'image renvoyée par les joueurs et les joueuses de nos équipes nationales, pas seulement à travers leurs résultats sportifs, mais surtout via leurs qualités morales, séduisent les parents », a assuré Daniel Gougeon. Le Président Joël Delplanque a également insisté sur l'axe féminin, alors que la jeune et fraîche Ligue féminine effectue ses premiers pas. Sur l'importance de la professionnalisation. Celle aussi de la promotion. Avec en tête, le même objectif qu'il avait énoncé six mois plus tôt, dans l'antre du CNOSF, à Paris. « Faire du handball français le premier sport de salle de l'Hexagone ».
Toujours caressée par le soleil printanier, la journée s'est achevée par une présentation de la communication de la Fédération, portée par son slogan rassembleur : « On est tous handballeurs ». Dans l'espoir que d'ici peu le « Peuple du handball se dresse ». Fier, oui, d'être handballeurs. La soirée, rythmée par un repas communal, a pris fin couverte des lumières multicolores d'un feu d'artifices tiré dans les jardins de l'Hôtel de Région. Aujourd'hui, dès l'aube, chacun retrouvera sa place dans l'amphithéâtre, où il sera question de la LFH et des filières de haut niveau, en présence d'Olivier Krumbholz et de Claude Onesta.
332 952
Soit le nombre de licenciés à la Fédération Française au mois de mars 2009. Environ 6% de plus par rapport à l'année passée, à la même époque. Un constat réjouissant qui pourrait permettre d'envisager 400 000 licenciés en fin de saison sportive, soit une augmentation globale de 10%. L'occasion de revenir sur l'Histoire de la Fédération en mots et en chiffres !
C'est en l'an de grâce 1932 après J-C que le handball aurait fait son apparition dans les contrées d France et de Navarre. Mais plus précisément dans quelques clubs pionniers installés en Alsace. Une première fédération voit le jour à Metz, le 1er octobre 1935. A cette époque, c'est davantage dans le cadre scolaire que la discipline trouve matière à se développer. En 1938, naît la ligue d'Alsace sous l'égide de la fédération "messine". Celle-ci en restera à cet embryon régional et donc dans l'anonymat. C'est pourquoi, en 1940, trois professeurs de sports se proposent de créer eux aussi une fédération et s'adressent au Haut Commissaire aux Sports mais n'obtiennent qu'à demi satisfaction : seule leur est concédée la création d'une "Commission Technique du Handball" au sein de la Fédération Française de Basket-ball... C'est finalement le 1er septembre 1941 que la Préfecture de Police, Direction de l'Hygiène, de la Protection de l'Enfance et du Travail signe le récépissé de déclaration d'association du nom de " Fédération Française de Handball "
Du côté des terrains, c'est avant tout le handball à onze, qui se jouait à l'extérieur, qui fait les beaux jours de la nouvelle structure. Mais le jeu à sept en salle, plus attractif de part sa vitesse et le spectacle proposé prend vite une autre dimension. Le « onze » disparaît d'ailleurs en 1959. Entre 1964 et 1982, sous la présidence de Nelson Paillou, la FFHB réalise deux grandes opérations : l'organisation du Championnat du Monde en 1970 (où l'équipe de France est à la peine) et l'achat de la Maison du handball qui fut de 1971 à 1986 le siège de la Fédération.
Au milieu des années 1980, c'est la descente aux enfers : le handball tricolore tombe en Mondial C... Il est temps de penser à "l'Elite". L'Assemblée Générale décide d'une politique (et de moyens) pour élever le niveau technique des joueurs et des entraîneurs. Plusieurs décisions sont prises et appliquées : nouvelle formule de championnat, Conseil des Clubs de Nationale 1, statut du joueur de Haut Niveau, publicité sur les maillots... La discipline affiche sa volonté de se développer. En 1986, la barre se redresse. Avec le titre de "Champions du Monde C", la F.F.H.B. rêve d'une qualification automatique aux J.O. de 1992 si le C.I.O. les accorde à Paris. Déception, Barcelone s'impose. Et dans l'instant, "Paris 92" se transforme en "Pari 92" : le handball français se lance le défi d'être quand même de la fête ! Le courage est vite récompensé ; la Fédération obtient de la Fédération Internationale de Handball l'organisation du Mondial B de 89. La cinquième place acquise par les Bleus y suffira pour accéder au Mondial A. Voilà les masculins lancés... Et on connaît la suite ! Une qualification pour les JO de Barcelone lors du Mondial de 1990, le Bronze olympique en Espagne, l'Argent au Mondial 1993 et le sacre en 1995 ! La fédération compte alors 210 000 licenciés dont 1/3 de féminines et 2400 clubs. En 1996, André Amiel, élu par l'Assemblée Générale, définit deux objectifs essentiels : la permanence des résultats internationaux masculins et l'essor des féminines et un développement de la discipline via une augmentation du nombre de clubs, du nombre de licenciés, et une diversification des pratiques (sandball, mini-hand…).
Très vite, le travail porte ses fruits : Médaille de Bronze pour les garçons au mondial 1997, qualification pour les JO de Sydney lors du Championnat du Monde 1999 et, la même année, l'Argent pour les Féminines au Mondial en Norvège. Les deux équipes de France prennent donc part aux Jeux de Sydney. C'est une première pour les demoiselles d'Olivier Krumbholz. Et la tornade handball ne s'arrête pas là : en 2001, les Costauds de Daniel Costantini décroche, à Bercy, une nouveau titre mondial face à la Grande Suède. Les filles poursuivent également sur leur lancée et décroche le Bronze au Championnat d'Europe en 2002.
Dans le sillage de ces nouvelles médailles, l'année 2000 marque un nouveau tournant. En effet, la Fédération passe le cap des 300 000 licenciés (dont 36% de féminines). André AMIEL est ensuite réélu en 2000 puis 2004. Ne voulant pas se représenter en 2008, le président peut partir l’esprit tranquille. Durant ces deux derniers mandats, les résultats des équipes de France masculine et féminine confirment l'excellente santé de la discipline. Le sacre des Bleues en 2003 à Zagreb, le bronze des garçons la même année au mondial et une nouvelle participation couplée des deux formations aux JO d'Athènes. En 2005, Claude Onesta – qui a succédé à Daniel Costantini – et sa troupe ramènent une nouvelle médaille de bronze mondiale de Tunisie. Puis, c'est une nouvelle année de gloire qui tend les bras au handball français : les Bleus accrochent à leur palmarès le titre continental en 2006. La même année, les féminines sont bronzées sous les latitudes suédoises. En 2008, les deux collectifs sont à nouveau qualifiés pour les Jeux Olympiques de Pékin. Les Experts tricolores grimpent sur le sommet du monde. Une habitude. Parallèlement, les jeunes et les juniors réalisent à chaque compétition de bons résultats, ce qui permet à la France d'être élue nation de l’année par la Fédération européenne. Le dernier mandat d’André Amiel est également marqué par l’organisation du Mondial 2007 féminin en France qui s’avère une vraie réussite. Et ça continue... Dès le début du mandat de Joël Delplanque, les masculins réalisent le tour de force d'être à nouveau couronnés Champions du Monde, face à la Croatie à Zagreb. Le Handball français ne s'est jamais senti aussi jeune... Et il n'est pas prêt de s'arrêter de grandir !
La FFHB en bref Date de la création de la FFHB : 1941 Nombre de présidents : 6 o Bouet (1945-1946) o Petit-Montgobert (1947-1964) o Paillou (1964-1982) o Lacoux (1982-1996) o Amiel (1996-2008) o Delplanque (2008- ?) o 1er sport collectif scolaire en France 364000 licenciés en 2008 ; 38% de femmes 2382 clubs en 2009, 95 comités, 32 ligues régionales Le handball en France c'est aussi six sacres dans des compétitions internationales (trois titres mondiaux pour les garçons – 1995,2001, 2009 – et un pour les filles – 2003) ; Deux médailles d'argent (en 1999 pour les filles au Mondial en Norvège et une autre pour les garçons en 1993 au championnat du monde) et enfin sept médailles de Bronze (Européenne en 2002 et 2006 pour les filles et en 1992 (JO), 1997, 2003, 2005 (Mondial) et 2008 (Euro) pour les garçons) en quinze ans.
L'INFO
"Véro tire sa révérence" L'emblématique pivot Véronique Pecqueux-Rolland, actuelle joueuse de Dijon, mettra un terme à sa carrière sportive demain, face à Besançon.
La nouvelle est tombée hier. Véronique Pecqueux-Rolland, ex-pivot de l'équipe de France et actuelle pensionnaire de Dijon, mettra donc définitivement un terme à sa carrière sportive dimanche. A 36 ans, « Véro », déjà maman d'un petit Gabin, attend un deuxième enfant et sera de sortie une dernière fois sur le parquet de Dijon dimanche pour participer au match qui oppose son club à celui – également cher à son coeur – de Besançon. Retrouvez une « Handline » spécialement consacrée à cette joueuse d'exception la semaine prochaine !
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La Sélection 95/96 G aux Finales du Championnat de France Intercomités 2009 à Orléans !!!
Ils l'ont fait !!! Nos jeunes joueurs se sont qualifiés pour les Finales Intercomités les 30 et 31 mai 2009 à Orléans. Depuis la génération 85 féminine il y a 10 ans, aucune sélection n'était aller aussi loin dans cette compétition.
Pour le 4ème Tour, ils ont tout simplement gagné le tournoi, en disposant successivement du VAL DE MARNE, de l'EURE et du PAS DE CALAIS qui les accueillait.
Maintenant place aux finalités, où notre sélection affrontera dans sa poule A la SEINE ST DENIS, le DOUBS et une sélection provenant des DOM-TOM. La poule B regroupera le Les BOUCHES DU RHONE, le NORD, le VAL DE MARNE et la seconde sélection des DOM-TOM qualifiée.
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L'ADIEU D'UNE REINE
Elle avait rangé sa première "deuxième peau" au crépuscule des Jeux de Pékin, à l'été 2008. Dimanche dernier, Véronique Pecqueux-Rolland a raccroché celle de Dijon et mis un terme à sa carrière après dix-sept années de passion partagée, au plus haut niveau, avec la petite balle ronde. Portrait d'une légende et retour sur le parcours d'une des plus belles ambassadrices du handball français.
C'était hier. Ou presque. Dans les bras glacés de l'hiver norvégien. Sa frimousse arborait un sourire enchanteur. La numéro 8 des Bleues exultait, entraînant ses copines dans le chahut. En boutant les Danoises, princesses du grand monde, les troublions d'Olivier Krumbholz venaient de se qualifier pour les Jeux Olympiques, pour la première fois de l'Histoire du handball féminin français. Beaucoup découvraient alors celle qui s'appelait encore Véronique Pecqueux. Mais déjà, sa présence, son inaltérable ténacité avaient séduit.
C'était hier, encore. Les larmes, cette fois, coulent sur son doux visage, se mêlent à la sueur qui perle. Loin des latitudes scandinaves, loin de Dijon et des siens, Véronique, devenue entre-temps Madame Rolland, s'engage dans le corridor qui mène aux vestiaires du National Stadium de Pékin. La France vient de s'imposer face à la Chine, et achève l'exercice sur une honorable cinquième place. Mais les esprits s'évadent, se figent bien loin de ces considérations purement sportives. Comme plusieurs de ses camarades de bataille, « Véro » quitte la maison bleue sur ces entrefaites. Sa voix tremble. Ses pensées vont à son époux Julien, et à Gabin, son bout de chou. Les regrets, alors, l'envahissent. Elle sait qu'elle ne goûtera jamais au bonheur sacré d'une médaille olympique. Seule gourmandise qui se sera finalement toujours refusée à la « fripouille » de Dijon.
Une carrière baignée de gloire et de larmes Toutes les autres, elle est allée les décrocher, à force d'abnégation, de courage, d'envie. Dans les plus beaux théâtres du Monde. A commencer par l'antre prestigieux de la Dom Sportova de Zagreb. Au coeur de la bronca, on se souvient encore de ce farfadet affolant la défense hongroise, s'infiltrant inlassablement. Offrant son corps à la patrie pour obtenir un jet de sept mètres. LE jet de sept mètres. Anita Görbicz, le génie magyar, commet l'irréparable. Les Bleues sont au septième ciel. Quelques années plus tard, les deux jeunes femmes se croiseront à l'occasion d'une interview publiée dans L'Equipe. La Diva hongroise ne cachera rien de son admiration pour la pivot française. Monument de la tribu tricolore, Véro ne perd rien de sa splendeur sur les sols domestiques où elle fait tour à tour le bonheur de Dijon et de Besançon, ses deux clubs de coeur. C'est avec la formation Franc-comtoise qu'elle réalise en 2003, le carton plein : Championnat, Coupe de la Ligue et Coupe de France. Et la Coupe des vainqueurs de Coupe sur la scène européenne. La totale...
On dit d'elle qu'elle est aussi un défenseur hors-du-commun. Electron libre, toujours prompt à gratter le cuir à la moindre occasion. Véro est partout. Icône d'un sport qu'elle chérit. Exemple parfait de la femme capable de mener de front sa carrière sportive et sa vie de famille. En 2004, après un championnat d'Europe quelque peu déroutant, elle prend du recul. Le Mondial de Saint-Petersbourg de 2005, Véro le vit depuis la tribune de commentateur pour Sport +. C'est pourtant elle qui s'en est allée batailler aux côtés de la Fédération pour que la France obtienne l'organisation du Championnat du Monde 2007. Comment, alors, imaginer qu'elle ne puisse parader en ces lieux familiers. De retour à Dijon après deux nouvelles saison passées à Besançon, elle rempile en Bleue pour décrocher une surprenante médaille de bronze à l'Euro Suédois 2006.
L'ovation reçue à Pau, en ouverture du Mondial français contraste avec les yeux rougis et les mines meurtries du quart de finale abandonné aux Roumaines. Cette fois, c'est sûr, l'aventure sur les planches planétaires s'achèvera aux confins de l'Orient, comme annoncé. On pouvait imaginer que son numéro 8 gambaderait encore quelques temps du côté de Dijon. Mais la famille Pecqueux-Rolland attend un nouvel heureux événement. Comme elle a toujours su le faire, Véro a pris une décision en accord avec ses principes et ses envies. En accord avec son coeur. Ce coeur fait d'or et de bravoure qui l'a toujours menée où elle voulait.
C'était dimanche, devant un palais des Sports de Dijon comble. L'histoire retiendra que c'est sur un match nul avec Besançon que la grande dame a fait ses adieux au handball. Pour s'en retourner à la vie. Une vie qu'on lui souhaite belle et rayonnante.
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EN BALLOTAGE FAVORABLE, MAIS... En s'octroyant quatre longueurs d'avance hier face à Thüringer, lors de la finale aller de la Challenge Cup, les Nîmoises ont acquis un petit matelas confortable. Mais les occasions d'alourdir le score n'ont pas manqué. Reste a espérer que la troupe de Manuela Ilie ne s'en mordra pas les doigts, la semaine prochaine lors du match retour qui se jouera... en Allemagne.
Il y a d'abord eu le temps des sourires. Des visages satisfaits d'avoir rempli la première moitié de la mission. Puis, le temps des discours nuancés. "Quatre buts, c'est bien, ponctue l'international Mariama Signate. Mais en Allemagne, il faudra appréhender le match comme si nous avions fait match nul". "Tout est à refaire là-bas", confirme la coache Manuela Ilie.
Au delà d'une prestation très convaincante, hier, face au club allemand de Thuringer, les filles du Gard ont trop souvent abandonné des ballons qui leur auraient permis d'appréhender différemment le match retour. A l'instar de cette dernière montée de balle, celle du plus cinq, tristement échouée dans les mains de katarina Bralo, la portière adverse. Néanmoins, comme lors de la demi-finale face aux autres Allemandes de Blomberg, et ce malgré quelques hésitations et autres cafouillages, les Nîmoises n'ont jamais baissé les bras. A l'image de Nathalie Macra, la seule rescapée de la victoire du HBCN, déjà en Challenge Cup, en 2001, ou de la Roumaine Madalina Simule (4 buts chacune), de nombreuses solutions en pénétration ont été trouvées. de même qu'à distance, via des coups d'éclats de Sigante et Donguet, moins en verve que de coûtume mais précieuses, malgré tout.
"Quatre buts, c'est peu" Sans doute trop crispées, les Nîmoises ont certes toujours mené, mais sans jamais être réellement capable d'assommer l'adversaire. En seconde période, les Allemandes, pas franchement brillantes mais diablement efficaces, arrachèrent par trois fois l'égalité dans le sillage de l'ex-internationale d'Outre-Rhin, Marielle Bohm. Plus attentives en défense et magnifiquemenyt épaulées par la Norvégienne Linda Hansen, les Nîmoises sauvent alors deux balles de moins un.
Mieux, grâce, une nouvelle fois, au jeu de jambes de leur demi-centre Simule, elles prennent un peu plus leurs aises au score (de 19-19, 43e à 22-19, 47e). Venues seulement à onze dans le Gard, les joueuses de Thüringer finissent par flancher pour n'enfilant que trois perles au cours des dix-sept dernières minutes... Totalement impuissantes face aux barbelés dressés par la troupe gardoise. Au finale, quatre buts séparent les deux collectifs. "En Coupe d'Europe, c'est peu", juge encore Manuela Ilie. Peu, oui. Mais si ses filles réitèrent l'opération d'hier la semaine prochaine en Allemagne, cela pourrait amplement suffire à leur bonheur...
L'INFO La maison du handball ! A l'horizon 2014, le handball français aura ses propres installations, uniquement dédiées à la discipline. Les détails du projet ici... Grande nouvelle pour le handball français : la Maison du Handball, prévue dans le projet « Hand’Avenir 2008-2018 » du président Joel Delplanque et annoncée comme l’une des priorités lors de la dernière Assemblée Générale fédérale, devient réalité ! En effet, le président de la FFHB a été reçu par Patrick Devedjian, président du Conseil Général des Hauts de Seine, propriétaire du Stade Yves-du-Manoir à Colombes et Philippe Sarre, le Maire de Colombes, pour évoquer la possibilité de travailler sur ce site avec la Fédération autour d’un projet d’équipement d’envergure locale et internationale. A l’unanimité, le Conseil d’Administration du syndicat mixte (SM), gestionnaire de l’équipement, regroupant les élus concernés, s’est donc prononcé favorablement et avec enthousiasme pour accueillir le siège de la FFHB à Colombes et lancer des études pour la construction d’une salle de grande capacité (15 000 places). La volonté de la ville de Colombes et du Conseil Général est en effet de concevoir ce projet dans le but d’accueillir le siège fédéral, mais aussi d’honorer nos équipes de France masculines et féminines qui ne disposaient pas jusqu’à présent d’installations sportives dédiées au handball.
« Ce projet qui me tient à cœur concerne tous les handballeurs, a déclaré Joel Delplanque. Je souhaite que tous les acteurs du handball y soient réunis : Ligues franciliennes, Ligue Nationale de Handball, équipes de France, partenaires … Nous devons porter haut et fort notre identité, une identité mêlant proximité et envergure internationale et ainsi développer encore davantage, la politique humaniste de notre sport. De plus, le fait de pouvoir rapprocher les équipes de France masculines et féminines avec le siège fédéral va créer une véritable osmose entre tous. Colombes, lieu mythique du handball et des Jeux Olympiques, lieu à vocation universelle, est bien l’endroit idéal pour faire sortir de terre une maison du handball. C’est en tout cas un projet qui épouse ma vision et ma conception du sport. Enfin, l’implantation, à côté du quartier de la Défense, est favorable à de nouvelles relations partenariales. » Ce projet s’inscrit bien évidemment à long terme (NDLR : horizon 2014) et une phase d’études sera lancée par le Conseil Général. Le président de la FFHB espère vivement que ces installations puissent servir à la France pour l’organisation d’un Championnat d’Europe ou du Monde.
C'EST DIT !
Manuela ILIE Entraîneur de Nîmes
"Ce soir, nous sommes satisfaits du résultat, mais tout sera à refaire en Allemagne" Manuela ILIE (Entraineur de Nîmes) « Quatre buts en Coupe d'Europe, c'est peu. Mais ce soir, l'équipe s'est bien comportée. Celles qui n'étaient pas forcément à leur aise en attaque on su se montrer solides en défense. C'est vrai qu'on aurait pu terminer avec un écart plus conséquent. Alors, je crois que ce soir, on peut être satisfait du résultat tout en sachant que tout sera à refaire en Allemagne, samedi prochain. »
Nathalie MACRA (Arrière de Nîmes) « On aurait pu creuser un peu plus l'écart, c'est vrai. Il a manqué un peu de rigueur dans tous les secteurs du jeu. On n'a pas toujours su prendre notre chance et on leur a rendu des ballons. Maintenant, cette équipe allemande est solide, on n'a pas senti sur le terrain que c'était un collectif destiné à descendre en D2 ».
Mariama SIGNATE (Arrière de Nîmes) « Quatre buts, c'est déjà ça de pris. Mais il va falloir rester vigilantes avant d'aller là-bas la semaine prochaine. Ca ne va pas être évident, il faudra partir en se disant qu'on est à égalité et surtout rectifier les erreurs en attaque dues à la précipitation. »
Dago LEUKEFELD (Entraîneur de Thuringer) « On aurait bien sûr préféré ne s'incliner que d'un ou deux buts. Mais un manque de discipline dans les dix dernières minutes nous en a empêché. Ca n'était pas facile de ne jouer qu'avec onze joueuses. Une de nos cadres est blessée, on l'a senti ce soir. Nous espérons qu'elle sera de retour la semaine prochaine ».
Marielle BOHM (Arrière de Thuringer)
« La saison n'a pas été facile pour nous. Nous savons déjà que nous n'évoluerons plus en Bundesliga la saison prochaine et que c'est la D2 qui nous attend. Nous avons beaucoup de regrets à ce sujet. Nous sommes donc très mobilisées pour remporter cette Coupe d'Europe. »
LE SCORE
Challenge Cup dames Finale aller Hier, à Nîmes
NIMES 26 THURINGER 22
Challenge Cup Finale aller (Hier à Nîmes) NIMES – THURINGER : (15-14) 26-22 NIMES Gardiennes : Houba (3/17 dt 0/3 pen.), Hansen (7/15 dt 0/3), Buteuses : Marchal (2/4), Perez, Simule (4/6), Barral, Florin (6/8 dt 2/2 pen.) , Carrat (2/3), Macra (4/6), Dancette (3/6), Bosc, Donguet (3/9), Bulleux, Signaté (3/7). THURINGER Gardiennes : Harlander, Braol (16/41) dt 1/3 pen.) ; Buteuses : Hardter (3/5), Jurack (1/7), Atanasovska, Knytlova (1/2), Bohm (4/8), Noveska, Dangel (2/3), Fabikova (4/7), Starcek (7/11 dt 5/5).
Match retour samedi prochain, en Allemagne.
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MIOS EST MAGIQUE
La rage au ventre, la pétillante troupe de Mios a décroché le premier titre de son histoire au nez et à la barbe de Metz. Au terme d'une guerre des tranchées où elles ont lutté côte à côte sans jamais se désunir, Myriam Borg et ses magiciennes de copines ont affiché, une fois encore, les valeurs qui leur permettent de renverser des montagnes. Avec le cœur et la manière.
Il fallait s'y attendre. Le premier acte, vendredi, et ses deux demi-finales endiablées, avaient imprimé le rythme d'un week-end de Coupe de France destiné à offrir son lot de rebondissements. Oui, il fallait s'attendre à une finale engagée, bouillonnante. Le Palais des Sports de Pau ne s'y était d'ailleurs pas trompé, noircissant un peu plus ses tribunes, dans le sillage d'un cop miossais toujours aussi présent. Dans l'arène, l'ogre messin rêve d'un triplé inédit alors que Mios, troublion toujours prêt à dévorer plus gros que lui, s'adonne à la douce valse de l'échauffement. Tous les ingrédients étaient bel et bien réunis pour que ce final 2009 soit un véritable régal. Même le soleil, bien timide jusqu'alors, avait décidé de s'inviter aux agapes.
A peine le coup d'envoi donné, on devine déjà que la lutte sera féroce. Mambo donne le tempo en enfilant la première perle. Ognejenovic lui renvoie la politesse. Par trois fois. C'est le moment que choisit Stella Joseph-Mathieu pour calmer les ardeurs des assaillantes lorraines. Les deux armadas ne lâchent rien. Jusqu'à la vingtième minute de la première période, où Mios semble soudain un peu moins à son affaire alors que le trio slave composé de Lovric, Horacek et Ognejenovic affole le compteur. Metz rentre au vestiaire avec trois longueurs d'avance.
Joseph-Mathieu, la main chaude Il aurait alors été aisé de penser que la Coupe avait trouvé son vainqueur. Indélicat même, d'oublier qu'en championnat, la troupe d'Emmanuel Mayonnade avait été la première à accrocher Metz à son tableau de chasse cette saison. Dès la reprise, Ori et Iacob lancent un avertissement à leurs adversaires. Mios ne rendra pas la tâche aisée à l'ogre lorrain. Toujours devancées de quelques longueurs, les Aquitaines s'accrochent férocement. Hemery ne manque rien sur son aile gauche, se permet même quelques délicieuses fantaisies. Tandis que Iacob, en furie, se jette, corps et âme sur le cuir. Le chaos est proche au Palais des Sports de Pau. La foudre va frapper. Metz ou Mios ?
A un quart d'heure du terme, les demoiselles de Gironde reviennent à hauteur, prennent la main, insolentes, vaillantes et fières. Elles ne la rendront plus jamais aux Messines. Dans l'euphorie générale, la Roumaine de Mios voit un nouveau ballon improbable lui retomber dans le creux de la main. Et quand Stella Joseph-Mathieu, impériale, stoppe le dernier jet de sept mètres offert à Svetlana Ognejenovic, la salle se nimbe de jaune et de noir. Mios est irréductible. Menacé il y a peu, de ne pas évoluer en LFH la saison prochaine, le club des bords de l'Atlantique n'a pas fait défaut à sa réputation de mangeur d'ogre et s'offre le premier titre de son histoire à force de solidarité et d'amour partagé. Une si belle histoire...
LE CHIFFRE / 1
Un... Parce que c'est la première Coupe de France remportée par les Miossaises et le premier titre de l'Histoire du club aquitain. Le palmarès de la Coupe de France ici...
2008-2009 Mios 2007-2008
pas de coupe (Challenge de France : Toulouse Féminin Handball)
2006-2007
Havre AC HB
2005-2006
Havre AC HB
2004-2005
ES Besançon
2003-2004
pas de coupe
2002-2003
ES Besançon
2001-2002
ES Besançon
2000-2001
ES Besançon
1999-2000
pas de coupe
1998-1999
A.S.P.T.T. Metz
1997-1998
A.S.P.T.T. Metz
1993-1994
A.S.P.T.T. Metz
1992-1993
U.S.M. Gagny
1991-1992
U.S.M. Gagny
1989-1990
A.S.P.T.T. Metz
1988-1989
pas de coupe
1987-1988
pas de coupe
1986-1987
Stade Français Issy les Moulineaux
1985-1986
Stade Français Issy les Moulineaux
1984-1985
U.S.M. Gagny
C'EST DIT !
Maria IACOB (Mios) "Cette finale, nous sommes allées la chercher avec le coeur"
Stella JOSEPH-MATHIEU (Gardienne de Mios) "Autant sur le match de Mérignac, nous nous étions mis énormément de pression, autant aujourd’hui, nous voulions juste tout donner, ne rien avoir à regretter. Nous avons rencontré des difficultés. Metz, c’est quand même une grande équipe, avec beaucoup d’individualités, une stature du handball français. Mais nous avons su jouer ensemble, et montrer surtout qui était Mios. Il n’y a pas si longtemps, nous étions voués à la Nationale 2. Finalement, on devrait rester en Ligue et jouer la Coupe des Coupes. Un grand bonheur. Que demander de plus ? La roue tourne."
Emmanuel MAYONNADE (Entraîneur de Mios) "C’est la première grande compétition nationale gagnée par le club de Mios. C’est un moment historique pour nous. Ce fût dur, très dur, on savait que pour passer il fallait un combat de tous les instants, s’accrocher et ne surtout rien lâcher. C’est le handball de Mios, plein de spontanéité, d’abnégation et de courage. Les filles ont réalisé le match quasi-parfait. Elles ont été formidables et ont pris beaucoup de plaisir. Il ne fallait pas que l’on montre une image, mais que l’on soit nous-mêmes tout simplement."
Myriam BORG (Capitaine de Mios) " C'est une victoire pour ce grand club, parce que, quoi qu'on en dise, Mios est un grand club. On a senti, à un moment donné, qu'on les faisait douter. On est euphoriques en ce moment. On sent qu'il ne peut rien nous arriver. Ce soir, trois ou quatre ballons qui nous reviennent dans les mains. Je ne sais pas par quel miracle. Mais je crois que notre cher entraîneur Dominique (Mayonnade, ndlr) était avec nous ce soir; une fois de plus, il a veillé sur nous. Et nous a aidées sur quelques occasions. C'est une victoire du coeur ce soir. "
Maria IACOB (Arrière de Mios) " C'est merveilleux ce qui nous arrive. Cette finale, on est allé la chercher avec le coeur. Ce titre, on le dédie aux supporters, à notre club, à nos dirigeants, à notre président Roger Mayonnade. On revient de loin dans ce match; mais on savait qu'avec notre mental, on était capables de tenir. Et puis on avait aussi beaucoup d'envie, parce qu'on voulait montrer que Mios était toujours vivant. "
Isabelle WENDLING (Capitaine de Metz)
" Il nous a peut-être manqué la gnac. En supériorité numérique, on prend un trois à zéro, quand on se met en difficulté comme ça, c'est compliqué.
Et quand c'est devenu chaud, on n'a pas eu ce petit supplément d'âme qui permet de renverser la vapeur. Quand on menait, on les a remises dans le match et elles ont mieux géré la fin de rencontre que nous. C'est vraiment dommage parce qu'on avait très envie de la gagner, cette Coupe. "
Sandor RAC (entraîneur de Metz)
" Beaucoup d'amertume oui. Le match, on le perd sur cette supériorité numérique où on encaisse des buts de Iacob. Mios a fait un beau match. Ce n'est pas notre cas. Le rêve du triplé s'envole... "
LE SCORE
COUPE DE FRANCE Hier Palais des Sports de Pau METZ 28 MIOS 29
Hier Coupe de France Féminine Palais des Sports de Pau
METZ / MIOS : 28-29 (15-12)
Metz : gardiennes : Leynaud (60 min., 14 arrêts), Costache ; buteuses : Kysucanova (2/8), Guehl, Kanto (1/1), Hamiti, François (4/5), Poznarova, Lovric (1/6), Piejos (1/3), Ayglon (4/7), Wendling (1/2), Ognjenovic (10/17 dt 5/7 pen.), Horacek (4/11)
Mios : gardiennes : Joseph-Mathieu (60 min., 17 arrêts), Doucet ; buteuses : Oborcokova, Mambo M’Cho (5/11 dt 0/1 pen.), Iacob (9/12 dt 0/1 pen.), Chopo, Lewille (1/1), Hemery (7/7), Borg (2/7), Ori (2/3), Smitran, Genes (3/5).
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TOUT FEU, TOUT FLAMME
Il régnait une ambiance festive, mêlée de chaos, hier, à l'occasion des demi-finales de la Coupe de France féminine, à Pau. Tour à tour, les quatre prétendantes à la finale ont cru saisir leur chance. Mais au bout du suspens, Metz et Mios ont extirpé leur billet pour la finale du jour. Au détriment d'Issy-les-Moulineaux et de Mérignac, pourtant valeureuses jusqu'au bout.
Il y a d'abord eu ce premier quart d'heure entre Issy-les-Moulineaux et Metz. Bien plus à son affaire que les Lorraines, la troupe d'Arnaud Gandais s'expose alors, sans complexes. « On vendra chèrement notre peau », avait promis Allison Pineau, à l'aube des demi-finales. Promesse tenue. Dans le sillage de sa jeune demi-centre, le collectif parisien mène la vie dure au leader de la LFH. L'après-midi débute donc sous les meilleurs auspices. Et imprime le rythme d'une soirée qui s'annonce déjà fiévreuse. Car si la réaction de Metz ne se fait pas attendre, Issy ne renonce pas. Guette, gronde. A deux reprises, les banlieusardes surgissent, mais s'essoufflent à nouveau avant de mourir à une longueur de l'ogre messin.
Des messines qui ont tremblé, et ne cachent pas leur soulagement d'accéder à cette finale de Coupe de France. « Ne pas se qualifier ce soir aurait été une catastrophe », concède la croate Vesna Horacek. Metz est désormais toujours en course pour un triplé Coupe de la Ligue – Coupe de France – Championnat.
Alors que le soleil se glisse sous les draps sous le ciel palois, les supporters de Mios et Mérignac s'échauffent la voix. Venus en nombre, les Aquitains enflamment un Palais des Sports qui reprendrait presque des airs du Mondial féminin 2007. Le derby entre les deux formations girondines s'annonce fiévreux. Et tient toutes ses promesses. Plus endiablés, plus nerveux que le premier acte de la journée, les échanges forcent l'admiration. L'engagement est entier. Et Mérignac, petit poucet de cette Coupe de France, prend les devants devant un collectif miossais, d'abord dépassé par l'enthousiasme des Bordelaises. Zitiou et Mwasesa embalent la partie. Mais Mios, le coeur au bord des yeux, cravache et recolle. La lutte est terrible. L'ambiance euphorisante. Les supporters se répondent alors que sur le terrain, on se renvoit les politesses. Mais il règne comme un air de chaos sous la charpente du Palais des Sports.
Valeureuses Mérignacaises Reprises, puis dépassées à quelques minutes du terme, les Mérignacaises s'accrochent. Le suspens est entier. L'échine du Palais des Sport de Pau se dresse. Frétille. Mwasesa, évidemment, s'empare du ballon de l'égalisation. Mais, à la surprise générale, échoue dans son entreprise. Mios, menacé pour raisons financières de ne plus évoluer en LFH l'an prochain, jubille. Les voilà en finale face à Metz. Le 29 octobre dernier, Mios avait été la première équipe à faire trébucher Metz, en championnat. La fébrilité messine affichée hier au cours des quinze premières minutes augure d'un duel grisant. Et si Mios privait Metz d'un triplé historique... Qui sait ?
LE CHIFFRE / 124
Soit le nombre de buts inscrits lors des deux demi-finales de la Coupe de France hier. 59 réalisations lors de Metz - Issy-les-Moulineaux et 65 du côté de Mérignac et Mios.
La meilleure buteuse de la journée n'est autre que la congolaise Christiane Mwasesa avec 11 perles enfilées sur 16 tentatives (soit 88% de réussite). Elle est suivie de la croate Vesna Horacek, auteur de 10 buts. L'ivoirienne de Mios, Elodie Mambo-M'Cho complète le podium des buteuses avec 9 réalisations à son actif.
L'AFFICHE
COUPE DE FRANCE Finale, 19h30 (Direct sur Sport +) METZ MIOS
FINALE Palais des Sports de Pau Ce soir, 19h30 (En direct sur Sport +) METZ - MIOS
Hier Demi-finales Issy les Moulineaux / Metz : 29-30 (16-18)
Issy : gardiennes : Darleux (35 min., 8 arrêts), Ben Slama (25 min., 9 arrêts) ; buteuses : Pineau (5/11 dt 0/1 pen.), Zalewski (3/6), Herbrecht (3/11 dt 1/1 pen.), Spincer (1/2), Sababady, Dembélé (8/11), Baudouin S. (5/5), Deroin (2/7), Khouildi (0/2), Pigniczki (1/1 dt 1/1 pen.), Mbang (1/1), Bellakhdar (0/2)
Metz : gardiennes : Leynaud (60 min., 15 arrêts), Costache ; buteuses : Kysucanova (2/7), Guehl (1/1), Kanto (1/1), Hamiti, François (0/1), Poznarova (1/3), Lovric (5/7), Piejos (0/2), Ayglon (3/5), Wendling (2/3), Ognjenovic (5/8 dt 2/2 pen.), Horacek (10/16)
Mérignac / Mios : 32-33 (18-15)
Mérignac : gardiennes : De Oliveira (60 min. 23 arrêts), Rivet ; buteuses : Correa, Salaun (2/4), Zitiou (7/17 dt 3/4 pen.), Duris, Mwasessa (11/17 dt 1/ 2 pen.), Bellaud (2/2), Loirat, Fayemendy (0/1), Audebert (7/8), Bouchon (2/7), Petricien, Legenty (1/5)
Mios : gardiennes : Joseph-Mathieu (60 min., 14 arrêts), Doucet ; buteuses : Oborcokova, Mambo M’Cho (9/18 dt 2/3 pen.), Iacob (7/11 dt 2/2 pen.), Chopo, Lewille (5/8), Hemery (4/4), Borg (5/14), Ori (0/5), Smitran (1/1), Gemes (2/4)
C'EST DIT !
Myriam BORG (Mios) "Une finale, ça se joue et ça se gagne !"
Vesna HORACEK (Arrière de Metz) « C'est vrai qu'il n'y a qu'un but de différence à la fin. Mais l'important, c'est d'avoir gagné ce match ce qui nous permet de jouer la finale demain. On a très mal démarré. Mais on a réussi à réagir toutes ensemble. C'est vraiment le collectif qui l'a emporté ce soir. »
Isabelle WENDLING (Capitaine de Metz) « Je crois qu'on a fait une entame de match catastrophique. Forcément, quand tu laisses jouer Issy-les-Moulineaux et leurs joueuses de qualité, c'est difficile. Elles ont emballé un peu le match et on n'a pas su répondre présentes, physiquement notamment. Il y avait de la pression parce que tout le monde nous attend souvent en finale ; mais avant de la disputer il faut gagner la demi-finale. Heureusement, on a trouvé les clés par la suite pour inverser la tendance, en particulier au niveau de la défense. Le système en 5-1 leur a posé pas mal de problème. L'écart d'un but reflète le match et le peu de différence qu'il y a entre les deux équipes. Issy-les-Moulineaux est une équipe redoutable, elle l'a encore prouvé aujourd'hui. »
Sophie HERBRECHT (Capitaine d'Issy-les-Moulineaux) « C'est vraiment dommage... On a bien tenu le bloc défensif dans un premier temps. Même si ça a finalement permis aux arrières, comme Horacek, de prendre des tirs. Mais, finalement, je pense pouvoir dire qu'on est parti un peu en sur-régime. On a six buts d'avance, on a essayé de gérer un peu ce crédit; mais ça, on ne sait pas bien le faire. Les rotations ne sont pas très bien passées non plus. Je crois qu'aujourd'hui, on ne trouvera pas de points positifs à cette rencontre. Peut-être demain, en réfléchissant. C'est vrai qu'on a un collectif jeune, et malgré tout, on est parvenu à rivaliser avec une équipe d'expérience. »
Myriam BORG (Arrière de Mios) "C'était un beau derby, cela faisait longtemps qu'on n'avait pas eu la chance d'en jouer. On savait que ça allait se jouer au physique, au mental. Cela nous manquait. Donc on est heureuse. D'autant que Mérignac est une équipe qui joue en D2, mais qui a prouvé ce soir qu'elles proposent un jeu très solide. Nous, on a montré ce soir (hier) que Mios n'était pas mort. Maintenant, une finale ça se joue, et ça se gagne !"
Noumia ZITOU (Capitaine de Mérignac) "Cela se joue sur l'expérience et sur quelques ballons qu'on ne met pas au fond quand il faut. Mais sur l'ensemble, c'était que du bonus, c'était un peu notre mini Coupe d'Europe. On s'est fait plaisir. Les gens ont découvert le nouveau visage de Mérignac et je pense qu'on n'a pas fait tâche dans le quatuor. Je ne suis pas déçue, il nous reste quatre matches de championnat, on peut finir championnes de France de D2. On a vécu une très belle aventure dans cette Coupe de France".
Thierry VINCENT (Entraîneur de Merignac) "J'ai dit au fil que leur déception était à la hauteur de leurs qualités. Donc elle est immense. Il ne faut pas rester sur cette défaite, mais comme a dit Noumia, on n'a plus l'habitude de perdre, c'est la première fois depuis le 9 novembre, et vingt matches. Donc oui, c'est une grande déception, mais je répète que c'est à la hauteur des qualités".
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LE PHÉNOMÈNE CHRISTIANE MWASESA
La France du handball l'a découverte il y a quelques mois. Depuis, la perle congolaise de Mérignac fait le bonheur du club girondin et le malheur de ses adversaires. Buteuse hors-norme aux statistiques infernales, Christiane Mwasesa est, sans nul doute, une des révélations de la saison. Et pourrait bien déjouer les pronostics à l'occasion du week-end de Coupe de France qui débute aujourd'hui. Portrait d'un phénomène.
L'anecdote rapportée par Thierry Vincent, à elle seule, résume parfaitement l'ensemble. « Christiane a posé le pied à Mérignac un soir, c'était la veille du troisième match de championnat. Le lendemain, elle s'est brièvement entraînée avec ses futures coéquipières avant d'inscrire neuf buts, lors de la rencontre du jour. »
A l'écoute de la petite histoire, l'intéressée ne peut contenir un grand rire que l'on devine à la fois flatté et gêné. En sept mois passés aux confins de la Gironde, l'enfant de Lubumbashi a eu tôt fait de conquérir les coeurs, de soulever l'admiration. Sans doute ne s'attendait-elle pas à tant d'égards. Pas aussi vite, en tout cas. Mais voilà, son rendement exceptionnel force l'admiration. Et les superlatifs font même défaut pour caractériser la demoiselle. Hors-du-commun, stratosphérique, extra-terrestre... Car les neufs perles enfilées dès sa première apparition sur les planches de Division 2 n'étaient que les premières d'une bien longue série. A quelques journées du terme du championnat, le bilan statistique de Christiane n'est pas qu'impressionnant, il est tout simplement colossal ! Près de neuf réalisations par match, et cette apothéose, il y a peu, sur les terres gardoises de Nîmes à l'occasion du quart de finale qui a propulsé les filles de Mérignac dans le dernier carré de la compétition : 21 buts pour 24 tentatives et un sans faute aux jets de sept mètres (7/7). « Mon meilleur souvenir depuis que je suis arrivée en France », sourit encore la demoiselle.
Sans doute, Thierry Vincent ne soupçonnait-il pas l'abyssal potentiel incarné par la joueuse quand il la vit, pour la première fois, évoluer sur le parquet. C'était en 2008, lors de la Coupe d'Afrique des Nations, sous les latitudes angolaises de Huambo. Le technicien français était de la fête en tant qu'entraîneur national de la sélection de Côte d'Ivoire. La République Démocratique du Congo était opposée au Cameroun. Et jamais la troupe de Mwasesa n'était parvenue à venir à bout des adversaires du jour. Sa silhouette frêle, fragile, a surgi. Perforant sans relâche. Pilonnant le but adverse. A la clé, la victoire pour les Congolaises, dix buts sur douze tentatives de la dénommée Mwasesa. L'entraîneur français, lui, ne manque rien du spectacle. « Quand je l'ai vu jouer en Angola, je savais qu'elle était bonne, se souvient-il. Je me suis battu auprès des dirigeants de Mérignac pour la faire signer. J'étais loin d'imaginer à quel point elle était exceptionnelle. »
"Un bourreau de travail" Le chemin qui l'a menée en Aquitaine n'est pas moins extraordinaire que le personnage lui-même. Benjamine d'une grande fratrie de sportifs, Christiane touche à l'athlétisme, alors que ses soeurs - qui évoluent pour certaines à ses côtés en équipe nationale – galopent déjà sur les planches des terrains de handball. « Mon père voulait que je réussisse mes études avant tout. Alors, dès qu'il mettait un pied dehors, j'en profitais pour filer à l'entraînement. J'avais déjà le virus ». Très vite, la jeune fille se fait remarquer par le sélectionneur national qui ne tarit, lui non plus, pas d'éloges sur le phénomène. « C'est un bourreau de travail et un leader dans l'âme », concède-t-il.
Très vite désignée capitaine de la sélection, la demoiselle tape dans l'oeil de l'Africa Sport d'Abidjan, une des meilleures formations africaines. Son destin est scellé quand elle rencontre Thierry Vincent. Désormais épanouie à Mérignac, où elle se sent « comme chez elle », le prodige congolais n'en oublie pas moins ses racines et cette Coupe d'Afrique des Nations, en janvier 2010 où elle compte bien faire profiter à son pays de l'expérience acquise dans l'hexagone. D'ici là, la perle africaine de Mérignac pourrait bien être l'une des sensations des phases finales de la Coupe de France, dès ce soir, face à Mios. Cela ne surprendrait plus personne...
L'INFO
Montpellier déjà champion ! En dominant Aurillac hier soir, 36 à 27, les tenants de la couronne ont récidivé. Les voilà déjà assurés du titre de champion de France 2009.
C'est donc le onzième titre en quinze ans pour la troupe de Patrice Canayer. La victoire d'hier soir, dans leur salle de Bougnol sur le promu de la saison passée, Aurillac, a mis un terme au suspens. A trois journées de la fin du championnat, les Héraultais comptent neuf points d'avance sur leur dauphin Chambéry, et sont donc assurés de conserver leur titre de Champions de France.
L'AFFICHE
Issy-les-Moulineaux, Metz, Mérignac et Mios se disputent aujourd'hui une place en finale de la Coupe de France. Tour d'horizon des quatre prétendants à la couronne.
Demi-finales Aujourd'hui, Palais des Sports de Pau
16 heures ISSY-LES-MOULINEAUX – METZ
Issy, challenger ambitieux A Metz, en demi-finale de la Coupe de la Ligue face au Havre, les filles d'Arnaud Gandais avaient souffert. Sans doute émoustillées par leur lourd revers en quart de finale retour de la Coupe EHF. Depuis, la jeune garde a repris ses esprits, de l'aplomb, aussi. Le championnat lui a permis de se ressourcer; et le quart de finale de la Coupe de France, remporté au Havre, a achevé de la rassurer sur ses capacités à exister dans les hautes sphères de l'Hexagone. « Face au Havre, en quart, je pense qu'on était un peu revanchardes après la demi-finale perdue de Coupe de la Ligue, concède la demi-centre d'Issy, Allison Pineau. Depuis, tout le monde a repris du poil de la bête ; notre victoire à Dijon en championnat nous a aussi redonné pas mal de confiance avant cette Coupe de France. »
Cela suffira-t-il à troubler les Messines, puisque le tirage au sort a décidé d'opposer les deux collectifs dès les demi-finales. « Le tirage au sort ne nous a pas forcément été favorable. Maintenant, l'ambition de la saison, c'était d'aller chercher une Coupe. On n'a pas su le faire lors de la Coupe de la Ligue. Alors, même si on sait qu'on ne se présente pas dans l'habit du favori, je pense pouvoir dire que notre jeu est en mesure de gêner celui de Metz; et je peux vous assurer que quoiqu'il en soit, nous vendrons chèrement notre peau ».
Metz, l'incontestable favori Victorieuse de la Coupe de la Ligue fin mars - titre qui a permis aux Messines de se rassurer après une période de doute (Coupe d'Europe, défaite à Mios...) - la troupe de Sandor Rac se présente à Pau dans le costume du favori et forte d'une détermination intacte. « Nous sommes d'autant plus motivées pour aller chercher cette Coupe qu'elle n'est plus revenue dans les mains messines depuis longtemps. (10 ans, ndlr) », ponctue Katty Piejos. Pour accrocher un deuxième trophée cette saison, Metz devra se défaire des jeunes gazelles d'Issy-les-Moulineaux. « On sait que la demi-finale s'annonce rude, poursuit l'ailière lorraine. Parce qu'Issy est une équipe jeune, pleine d'envie, qui a sorti Le Havre en terre normande lors des quarts de finale. Après, le bon point, c'est que physiquement, tout le monde va bien. Ivana Lovric, qui s'était blessée lors de la Coupe de la Ligue est de retour. Et moi, je m'étais fait mal à la cheville, mais j'ai repris l'entraînement. » Le week-end promet donc d'être savoureux. Et pourrait bien être le prologue d'une fin de saison animée. Car si Metz parvient à ramener la Coupe de France en Lorraine, il lui restera à conserver son titre de champion de France pour réaliser un triplé historique. « C'est vrai, la fin de saison va être pimentée. En championnat, Le Havre est plus que menaçant, mais nous voulons aujourd'hui nous concentrer sur cette Coupe de France ».
Aujourd'hui, Palais des Sports de Pau 18h30
MERIGNAC – MIOS
Mérignac, le petit poucet
A l'aube des quarts de finale, certains auraient pu penser, naïvement, que Nîmes ferait partie du carré d'as des phases finales. En pleine "bourre", que ce soit dans les tâches nationales ou européennes, les filles du Gard se voyaient sans doute déjà prêtes à disputer deux demi-finales à quelques jours d'intervalle (dont la Challenge Cup, remportée face aux Allemandes de Blomberg). Mais voilà, comme un orage vient vous surprendre un après-midi d'été, Mérignac est venu jouer les fiers trouble-fêtes. Dans le sillage de sa perle congolaise Christiane Mwasesa (21 buts sur 24 tentatives dont 7/7 au jet de sept mètres), la troupe de Thierry Vincent a poussé les Nîmoises en prolongation avant de s'imposer sur le fil (30-31). Un exploit retentissant qui fait du rendez-vous de Pau une belle occasion d'achever la saison avec, pourquoi pas, un trophée quelque peu inattendu. « C'est un rendez-vous sympa et un peu incongru, relève Thierry Vincent. Puisque nous sommes le petit poucet de cette Coupe de France. Un rendez-vous d'autant plus plaisant qu'il va se tenir à Pau, où j'ai beaucoup d'amis et de connaissances. » Bien décidé à profiter de la belle affaire, le coach girondin, qui quitte Mérignac au terme de la saison pour rejoindre le club de Toulon, se réjouit d'autant plus « qu'il y aura au moins un club girondin en finale. Bien sûr, je préférerais que ce soit nous ! ». En effet, Mérignac sera opposé aux irréductibles demoiselles de Mios pour la deuxième demi-finale de la journée. On s'en régale d'avance.
Mios, le valeureux outsider Et pourquoi pas ? Si du côté de la côte atlantique, les sourires ont laissé place à l'amertume après l'annonce de l'incapacité du club à assumer les exigences financières de la Ligue Féminine, et par conséquent, la perspective d'une descente dans une division inférieure, cette Coupe de France s'annonce comme le dernier baroud d'honneur d'une formation redoutée de tous. Ajoutez à cela une volonté décuplée d'essayer d'oublier, pour quelques jours la douloureux nouvelle, et vous obtenez sans doute la recette parfaite d'une équipe capable de renverser, une fois de plus, les montagnes. " Il nous reste encore une énorme aventure à jouer à Pau", confiait récemment au Républicain Lorrain Emmanuel Mayonnade. Merignac est prévenu...
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LE CHIFFRE / 8
Comme le numéro que portait Véro sur les parquets. L'occasion de revenir en chiffres sur la carrière de cette joueuse d'exception.
Club : C. Dijon Bourgogne depuis juillet 2006
b de sélections en équipe de France : 302
Nombre de buts : 898
1ère sélection en équipe de France sénior : Rencontre du 12 Mars 1993
Palmarès en équipe de France : 2008 - 5ème aux J.O de Pékin 2007 - 5ème au Mondial en France 2006 - Médaillée de Bronze aux Championnats d'Europe 2004 - 11ème aux Championnats d'Europe 2004 - 4ème aux Jeux Olympiques 2003 - Championne du Monde 2002 - Médaillée de Bronze aux Championnats d'Europe 2001 - 1ère aux Jeux Méditerranéens 2000 - 5ème aux Championnats d'Europe 2000 - 6ème aux Jeux Olympiques 1999 - Vice-championne du Monde 1997 - 10ème aux Championnats du Monde 1997 - 1ère aux Jeux Méditerranéens
Palmarès en club : 2008 - 4ème de D1 2007 - Finaliste de la Coupe de France, finaliste de la Coupe de la Ligue 2006 - 4ème du championnat de France, finaliste de la Coupe de France, finaliste de la Coupe de la Ligue 2005 - Vice-championne de France, vainqueur de la Coupe de France, finaliste de la Coupe de la Ligue 2004 - Vainqueur de la Coupe de la Ligue 2003 - Championne de France, Vainqueur de la Coupe d'Europe des Vainqueurs de Coupe, Vainqueur de la Coupe de France, Vainqueur de la Coupe de la Ligue 1998 - Championne de France
Véronique Pecqueux-Rolland est née le 9 octobre 1972 à Voiron. Elle a un petit garçon nommé Gabin et est mariée à un rugbyman.
C'EST DIT !
Raphaëlle Tervel, Ludivine Jacquinot et Stéphanie Cano rendent un hommage vibrant à leur ex-coéquipière Véronique Pecqueux-Rolland. Séquence émotion...
Raphaëlle TERVEL "Je ne réalise pas encore... Ca me paraît tellement impossible qu'elle arrête... Il faut dire qu'avec Véro, nous avons a partagé tellement de beaux moments en dix ans que c'est difficile dans rtenir un ou deux mais je n'oublierai jamais l'année 2003 ou on a tout gagné avec Besaçon avant de devenir championnes du monde, c'était vraiment extraordinaire... Je n'oublierai pas non plus les longues discussions en stage avec Steph' Cano et Sandrine Delerce, les fous rires, les parties de spider à gagner avant les matchs (pour pouvoir gagner le match après !), mes superstitions qui avaient tendance à la faire désespérer !!! Les stages avec Gabin dans la chambre... Que de bons moments qui me manquent déjà mais qui sont stockés dans un coin de ma tête et qui ne s'effaceront jamais.Ca a été un honneur de jouer autant de match à ses cotés mais comme on dit, toute les bonnes choses ont une fin et je pense qu'avec ce qui l'attend ca ne peut etre qu'une belle fin et un super nouveau départ dans sa vie familiale et plus tard professionelle. Maintenant je suis très contente pour elle et pour Gabin qui en plus d'avoir sa maman plus souvent a la maison, aura enfin un petit frère ou une petite soeur, depuis le temps qu'il attendait ! En tout cas, elle peut être fière de sa carrière parce qu'elle aura vraiment donné le meilleur d'elle-même tout le temps. Elle fait partie des joueuses mythiques de l'équipe de France qui ont sorti le handball féminin de l'anonymat médiatique.C'est quelqu'un d'inépuisable dans la vie comme sur le terrain (une des rares personnes qui ne fait jamais la sieste en stage !) et c'est surtout un bel exemple de combativité et un défenseur avancé hors pair, unique et tellement atypique qui a fait déjoué beaucoup d'équipe. La combinaison Véro devant qui faisait ce qu'elle voulait et Isa (Wendling, ndlr) derriere qui gérait en fonction de ce que faisait Véro a été une clé de la réussite de l'équipe de France."
Stéphanie CANO "Que de bons souvenirs entre nous... Toujours du soutien l'une pour l'autre. Pouvoir parler de handball avec quelqu'un, partager nos opinions sur le jeu. Véro est quelqu'un qui aime s'investir à fond, et ça fait du bien d'être à coté de gens comme ça au quotidien lors des stages et sur le terrain. C'est une véritable working girl, capable de mener tellement de choses de front que ça m'a toujours semblé incroyable et ça confirme que c'est une "surfemme" ! Et puis, tellement de talent sur le terrain, de l'envie à revendre, de l'investissement toujours, toujours... Alors forcément des grands moments de joies et de déceptions, mais toujours avec l'impression d'avoir tout donner. Un souvenir à garder.... La médaille de Bronze en 2002 au "champ d'Europe" contre les Russe. Un match de folie ou je croise Véro plein de fois sur le terrain et à la clée une victoire antologique... Un de mes meilleurs souvenirs ! Nous étions cuites comme jamais, mais qu'est ce que c'était bon !"
Ludivine JACQUINOT "Dimanche était un jour vraiment particulier. Pour Véro, d'abord, puisque c'était son dernier match, mais aussi pour nous, ses coéquipières. Ce sont des moments intenses. Ce que je peux dire, c'est qu'elle va nous manquer, qu'elle va manquer au handball français. C'était une joueuse bourrée d'énergie, une belle et grande ambassadrice de la discipline. Je garde bien en mémoire le Championnat d'Europe en Suède en 2006. C'était mes premiers pas lors d'une grande compétition internationale. Véro a toujours été là pour moi. C'est le genre de joueuse qui tire les autres vers le haut, auxquelles on se raccroche. Une joueuse d'influence de par sa ténacité, elle ne lâchait jamais rien. S'il fallait la résumer, je dirais tout simplement battante. Que ce soit sur le terrain où dans la vie de tous les jours."
L'INFO
C'est ce week-end que se jouent les demi-finales aller de la Ligue des Champions messieurs. Une ribambelle de Français sera de la partie. Pour tout savoir, c'est ici !
Résumons... Trois équipes allemandes, une espagnole. Et seulement deux places à prendre.
D'un côté, un choc, 100% germanique, entre Kiel, souverain de la Bundesliga, victorieux de la prstigieuse Coupe continentale en 2007 et finaliste malheureux l'an passé, et Rhein Neckar Löwen, bourreau de Chambéry, formation ambitieuse s'il en est. Au coeur de la bataille, cinq Français : Nikola Karabatic, Thierry Omeyer, Bruno Martini et Igor Anic côté Zèbres, Jackson Richardson, côté Löwen. En cinq jours, les deux formations, habituées à se jouer en Championnat et en Coupe, se retrouveront par deux fois. A Kiel, dimanche, puis à Mannhein, jeudi prochain. Il serait aisé d'annoncer que Kiel fait, comme souvent, figure de grand favori. D'abord parce que « Niko » et sa bande viennent d'être couronnés pour la cinquième année consécutive, et ce, avant même le terme de la saison. Ensuite, pour la simple raison que les hommes de la Baltique savent à la perfection ce que sont ces joutes âpres. Mais voilà, tourmentés par les affaires de corruption supposée d'arbitres depuis quelques semaines, les souverains ont chuté la semaine passée à Lemgo, pour la première fois de la saison. Et même si Karabatic a été préservé lors de la dernière rencontre de Bundesliga, en prévision de cette double confrontation, les Rhein-Neckar Löwen ont sans doute une belle carte à jouer....
L'autre choc de cette fin de semaine a des airs de déjà vu... En effet, l'an passé, Ciudad et Hambourg s'étaient farouchement disputé le billet pour la finale. Et les Espagnols s'en étaient tirés grâce à un tout petit but... « Nous ne voulons pas prendre notre revanche, assure pourtant Pascal Hens sur le site de l'EHF. Et nous sommes plutôt ravis de jouer une équipe qui ne fait pas partie de la Bundesliga. L'objectif est de s'imposer lors du premier match chez nous samedi (demain) pour partir avec un avantage avant le match retour ».
Le duel sera l'occasion d'assister aux retrouvailles entre plusieurs internationaux français. Luc Abalo, Jérôme Fernandez et Didier Dinart côté Ciudad Real , Guillaume et Bertrand Gille côté Hambourg.
Le programme des demi-finales
Demain (17 heures en direct sur Sport +)
Hambourg (ALL) – Ciudad Real (ESP)
Retour le 2 mai prochain
Dimanche (17h30 direct sur EHFTV.com et 20h30 sur Eurosport 2)
Kiel – Löwen
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DES PROMESSES À L'AVENIR
Après deux journées riches en débats, en échanges et en émotion, la 80ème édition de l'Assemblée Générale de la Fédération française s'est achevée hier, sur les bords de la Loire à Nantes. Ce second acte a été l'occasion d'évoquer les lendemains, via la formation, les filières qui mènent à l'élite, la jeune Ligue Féminine de handball et les équipes de France.
« C'est de notre avenir dont il est question ». Cette phrase, à elle seule, résume parfaitement l'esprit qui habitait l'hémicycle de l'hôtel de Région, hier après-midi. Après un matinée très studieuse consacrée à de nouvelles prises de décisions importantes et à des ateliers de discussion, l'Assemblée s'est de nouveau réunie dans la salle principale de l'immeuble moderne de l'Ile de Beaulieu. L'occasion pour les « experts » d'intervenir. Il a été question de l'arbitrage, à travers un vibrant hommage rendu aux différentes générations d'arbitres qui ont sifflé les rencontres au plus haut niveau aux quatre coins du Monde. Des filières d'excellence, source des équipes seniors.
Puis, Patricia Saurina, Présidente de la jeune Ligue Féminine, a pris la parole pour dresser un premier bilan et exposer les objectifs de la nouvelle structure. « Cela traduit avant tout une forte volonté de professionnaliser le handball féminin, d'offrir aux joueuses, au club les meilleures conditions pour se structurer, pour grandir, aussi, sur la scène européenne ». Offrir une meilleure médiatisation à la discipline. Pour cela, Patricia Saurina a énoncé plusieurs projets : celui d'organiser des rencontres avec des entraîneurs étrangers de renom, de proposer des stages aux cadres, aux clubs... Après un bilan élogieux de la Soirée des Etoiles du Hand, la Présidente a conclu son discours par de chaleureux remerciements aux joueuses « qui ont éclaboussé de leur féminité la soirée et tout en faisant régner une ambiance conviviale et délicieuse » avant de formuler une promesse : « que cette nuit de prestige serait encore plus belle l'année prochaine ».
Onesta : "l'équipe de France est un pur produit de la Fédération" Olivier Krumbholz, l'entraîneur de l'équipe de France féminine, a tenu à faire un bref retour en arrière en revenant sur les JO et l'aventure de sa troupe. A loué le comportement de ses filles, capable de lever « un commando pour montrer ce qu'elles savent faire : être présente le Jour J ». « Après, en sport, on peut se dire que seul le résultat compte et qu'après tout, en n'ayant pas battu les Russes, le résultat des JO n'est pas favorable, a-t-il ajouté. Je crois au contraire qu'elles ont démontré qu'elles étaient à mon avis les seules capables en France de proposer une telle opposition à une des meilleures équipes du monde. Le fait aussi, qu'elles aient bien achevé l'aventure olympique est tout à leur honneur. L'équipe de France est sortie des JO avec une image intacte. Certes, elle n'a pas marqué les esprits comme les garçons ont pu le faire, mais le handball français est sorti vainqueur. Et à défaut d'offrir des médailles, le handball français sait offrir de l'émotion même si on aimerait bien, assez rapidement, offrir les deux ! »
Puis, une fois encore, l'avenir est revenu au centre des échanges. L'avenir proche et ces matches qualificatifs face à la Croatie en juin, dernier obstacle sur la route du Mondial chinois. « Vous savez que nous avons en juin une qualification très difficile qui nous attend face à une équipe de Croatie qui nous est incontestablement supérieure sur le plan individuel, notamment offensif. Ce sera à nous de montrer qu'on est meilleur en défense, je pense que ça on en est capable. Jouer dans une salle pleine à Lyon, c'est un fort élément positif. »
Dernier à prendre la parole avant le discours de clôture du Président Joël Delplanque, Claude Onesta n'a pas caché sa fierté et sa joie d'être présent devant l'Assemblée. Après un moment d'émotion au cours duquel il a souhaité raconter comment les siens en étaient arrivés là. « Pour expliquer d'où on vient, il faut remonter à ce championnat du monde en Allemagne qui a été pour nous tous une souffrance, liée à la façon dont il s'est achevé. A l'issue de cette compétition, plutôt que de pleurnicher et de se plaindre on a essayé de comprendre ce qu'il aurait fallu qu'on fasse pour être plus fort. » La fierté d'avoir guidé sa troupe vers les sommets, celle, aussi de l'image incarnée par cette équipe. « Je voudrais dire que la plus grande fierté que j'ai ce sont les images que renvoient cette équipe. Là où elle me plait le plus, c'est qu'elle est porteuse de ce que l'on est. Et c'est pour ça qu'elle est l'équipe de France de l'ensemble des handballeurs. On a dit ce qu'était la filière de renouvellement de l'élite, cette équipe est issue de cette filière là. Elle est le pur produit de la fédération française de handball, elle est l'émanation des actions menées localement et nationalement. Et donc au-delà des résultats qu'elle apporte, elle ressemble à ce que sont les gens du handball de France. »
De bonne augure pour la suite... Pour ce futur que Joël Delplanque a lui aussi largement évoqué dans ces dernier propos, ceux qui ont achevé de clore la 80ème Assemblée Générale. « Je veux, avant tout, tout simplement, vous dire un grand merci. Merci pour ce magnifique cadeau, que toutes et tous vous venez de m'offrir pour cette première Assemblée générale. Elle s'est déroulée de façon merveilleuse, en parfaite adéquation avec l'esprit que je souhaitais. Je le dois à vous toutes, à votre investissement. Je me réjouis car je crois que le peuple du handball est en train de se lever, il est en train de répondre à l'attention qui est portée sur nous. Ce moment galactique que nous traversons actuellement, il faut s'en saisir et le transformer pour que notre sport en bénéficie. » Une promesse... à l'avenir.
LE CHIFFRE / 2
Soit le nombre de demi-finales disputées par les Nîmoises en Challenge Cup. La dernière en date s'est tenue lors de la saison 2000/2001. Les filles du Gard avaient dominé Moscou avant de remporter la Coupe Européenne pour la première fois de leur histoire. Ce soir, Mariama Signaté et ses comparses affrontent les Allemandes de Blomberg, dans l'espoir de rééditer l'expérience...
NIMES (FRA) - BLOMBERG (ALL) Aujourd'hui, à 16h au Parnasse.
Vaincues d'une petite longueur (23-22) en terre allemande par Blomberg lors de la demi-finale aller, les Nïmoises ont toutes les cartes en main pour se hisser en finale de la Challenge Cup aujourd'hui. Actuelle troisième de la LFH, l'équipe du Gard a les moyens de disputer une seconde finale après celle de 2001, remportée face aux Croates de Spilt (18-16 / 22-18). Dans les colonnes du "Midi Libre", Nicky Houba a d'ailleurs récemment confié qu"un but, ce n'était rien du tout". Brillante en Allemagne avec 25 arrêts, la portière devrait être une des clés de ce match.
La parcours du HBC Nîmes en Challenge Cup Troisième tour : Nîmes / Ariosto (ITA) : (Aller : 37-20 / Retour : 47-22) Huitième de finale : Nîmes / Podatkova (UKR) : (Aller : 37-15 / Retour : 38-18) Quart de finale : Nîmes / Dijon : (Aller : 28-22 / Retour : 27-21) Demi-finale : Nîmes / Blomberg (ALL) : (Aller : 22-23 / Retour : aujourd'hui)
Le résultat demain sur Femmes de défis ici
L'INFO
Mérignac, Metz, Issy-les-Moulineaux et Mios ont rendez-vous les 1er et 2 mai à Pau pour se disputer la Coupe de France. Un rendez-vous à ne pas manquer !
Demi-finales de la Coupe de France féminine Palais des Sports de Pau, 1er et 2 mai 2009
16 heures Issy-les-Moulineaux - Metz
18h30 Mérignac - Mios
Les résultats complets de la Coupe de France 2009 ici
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ONESTA : " UN MATCH DIFFICILE "
Alors que les Experts, un peu plus d'un mois après le titre mondial conquis en Croatie, s'apprêtent à affronter le Portugal ce soir, Claude Onesta, l'entraîneur national, revient sur les retrouvailles mouvementées de ses ouailles, rythmées par des forfaits à répétition, et tient en alerte sa troupe sur l'importance capitale des deux prochaines rencontres.
Claude, ces retrouvailles ont été un peu mouvementées avec tous ces forfaits ? C'est vrai... On va jouer des matches internationaux qualificatifs importants dans des conditions qui ne sont pas les conditions idéales. J'ai passé l'après-midi de lundi à naviguer entre la salle de kiné, le médecin pour comprendre un peu dans quel état étaient les joueurs dont on disposait. Savoir ensuite ceux qu'on ne pourrait pas utiliser, comment les renvoyer chez eux, commencer à trouver leurs remplaçants, contacter les entraîneurs, les clubs. Pour certains d'entre eux, savoir où on pouvait les récupérer parce qu'ils avaient quelques jours de vacances. Je ne suis même pas allé à l'entraînement pour pouvoir gérer tous ces problèmes . C'est vrai qu'aujourd'hui (mardi, ndlr), on a fait un bon entraînement, mais avec trop peu de temps. D'un autre côté, on ne peut pas non plus trop s'entraîner, parce que les joueurs qui sont là, pour la plupart, sont usés et fatigués. Cela veut dire qu'il faut aussi qu'on essaye de préserver ceux qui vont devoir jouer les rôles prépondérants sur le terrain dans les prochains jours. On fait du travail de réglage. Du travail de récupération. On fera comme on pourra, certainement de façon imparfaite. On va essayer de s'en sortir comme ça.
Vous avez dû faire appel à de nouvelles têtes pour pallier les nombreuses absences (Dinart, Karabatic, G. Gille, Barachet, Joli, Detrez...) ? Cela n'est pas l'idéal pour intégrer de nouveaux joueurs qui ne connaissent pas les stratégies de jeu, qui n'ont pas encore les repères. Il faudrait passer beaucoup de temps avec eux, et on ne l'a pas, le temps. Quoiqu'il en soit, tous les joueurs qui sont ici auraient été intégrés à un moment ou à un autre. Il est vrai que je ne pensais pas les voir si tôt, et pas dans ce contexte là. Il y a malgré tout des éléments comme Sébastien Mongin, qui ont déjà été impliqués. C'est un peu plus simple pour eux. Mais il y a aussi de jeunes et nouvelles têtes. J'aurai aimé que les choses se fassent plus doucement. Reste que je suis très content d'être là pour travailler avec ces gens-là.
S'il y a bien un secteur de jeu qui risque d'être bousculé, c'est la défense... Oui... On s'est déjà habitué à l'absence de Bertrand, Didier n'est pas là, on s'y était un peu habitué au cours du Mondial. Sauf que les deux « remplaçants » de Bobo et Didier, qui étaient en Croatie Nikola Karabatic et Guillaume Gille, ne sont pas là non plus... Là, on va être amenés à solliciter les remplaçants des remplaçants. On va essayer de trouver un équilibre suffisant. Je crois que nous avons malgré tout des joueurs de qualité, des joueurs d'expérience. Il nous reste une ossature de joueurs cadres. Le secteur offensif me paraît moins bousculé que le secteur défensif, c'est une certitude.
Etes-vous inquiet ? Quand on sait que c'est la défense qui a souvent été l'élément moteur dans la réussite de l'équipe de France, on est peut-être moins assurés de nos bases qu'à l'ordinaire. On le sait, il va falloir être encore plus concentrés, encore plus appliqués et puis manquer le moins de choses possible. Mais encore une fois, je ne pleurniche pas ; c'est vrai que la situation est délicate, mais on va l'appréhender comme telle. Et puis, il nous reste quand même des solutions pour mettre à mal et le Portugal et la Lettonie.
Justement, un mot sur le premier adversaire de la semaine, le Portugal ?
C'est mieux que la Lettonie (que les Français jouent dimanche, à Pau, ndlr). Que les Portugais ont déjà battue deux fois. C'est quand même une organisation pro, donc avec des joueurs professionnels. C'est aussi une nation qui a de beaux résultats dans les compétitions de jeunes. Aujourd'hui, il leur manque de sortir un peu de chez eux, de leur championnat, mais comme il y a de l'argent, la plupart des joueurs préfèrent y rester. Ce qui par moment les éloigne un peu du vrai niveau européen. Mais, cela reste des joueurs de qualité. Et, dans un match référence pour eux, face aux champions olympiques et champions du monde en titre, à domicile, avec l'exploit en tête, c'est le match piège par excellence pour nous. Une défaite là-bas nous mettrait dans une situation compliquée. Je répète que c'est une véritable équipe de qualité. Lors de nos dernières oppositions, on les a rarement battus de manière large; le score était souvent assez réduit. Et puis, ils sont toujours en course pour la qualification, donc, je m'attends à un match difficile.
LE CHIFFRE / 4
Soit le nombre de joueurs retenus par Claude Onesta qui ne comptent à ce jour aucune sélection en équipe de France. Il s'agit de Benjamin Gille, William Accambray, Damien Waeghe et Olivier Marroux.
27 Soit le nombre de victoires acquises par l'équipe de France face au Portugal en 29 rencontres. Les Français ont également concédé un nul et une défaite. Le détail.
30-05-48 Niort 06-03 Mondial 29-05-49 Porto 06-07 04-03-51 Bordeaux 09-06 18-01-56 Lisbonne 23-10 21-06-57 Barcelone 24-06 23-06-60 Oran 17-07 29-10-60 Bordeaux 16-07 Qualification Mondial 28-12-60 Porto 10-09 Qualification Mondial 09-06-62 Lisbonne 14-12 05-04-63 Madrid 15-10 09-04-65 Rabat 26-13 17-12-67 Madrid 29-12 17-12-77 Lyon 33-16 29-06-79 Lisbonne 30-19 30-06-79 Lisbonne 20-20 04-02-80 18-17 Mondial C 13-11-85 Haarlem 21-16 07-02-86 Lisbonne 21-17 Mondial C 27-01-90 Lovetsch 18-15 13-02-93 Beaucaire 20-19 14-02-93 Antibes 26-23 16-06-00 Paris 23-17 Tournoi de Paris Bercy 22-08-00 30-16 Préparation JO 31-01-01 Albertville 23-18 Mondial en France 13-01-02 Portugal 23-18 Préparation Euro 16-01-04 Besançon 27-24 18-01-04 Limoges 22-19 06-01-06 Dreux 29-21 Challenge Marrane 22-03-08 Paris 33-28 Tournoi de Paris Ile de France
Bilan pour la France : 29 rencontres dont 27 victoires, 1 défaite, 1 nul.
LE CLASSEMENT
Groupe 6 1- République Tchèque (8 pts) 2- Portugal (4 pts) 3- Lettonie (4 pts) 4- FRANCE (2 pts)* 5- Luxembourg (0 pt) *après deux matches seulement
Le point Avant son match de ce soir face au Portugal, l'équipe de France n'a joué que deux rencontres, au contraire de la République Tchèque (4 matches), de la Lettonie (5) et du Luxembourg (4). Les Bleus s'étaient malgré tout inclinés début novembre en terre tchèque. Et doivent impérativement remporter les deux prochaines rencontres pour aborder le mois de juin, et les derniers matches de qualification, de façon sereine. Rappel : les deux premiers de chaque poule son qualifiés.
Précédents résultats
30 octobre 2008 LUXEMBOURG - FRANCE : 21-30 (13-15)
02 novembre 2008 REPUBLIQUE TCHEQUE - FRANCE : 32-29 (13-11)
La suite du programme
Dimanche 22 mars Palais des Sports de Pau - 14 heures FRANCE - LETTONIE
10 juin - Montbéliard - 19h30 FRANCE - LUXEMBOURG
14 juin - Lyon - 17h30 (Précédé du France - Croatie Féminin à 15 heures pour la qualification au Mondial 2009) FRANCE - REPUBLIQUE TCHEQUE
17 juin - Nice - 19h30 FRANCE - PORTUGAL
21 juin - Riga - 14 heures LETTONIE - FRANCE
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A l'occasion de la Coupe de la Ligue à Miami, Jackson Richardson a annoncé à la presse qu'il faisait son grand retour à la compétition en s'engageant pour la fin de la saison avec le club Allemand de Rhein-Neckar Löwen.
En effet, après avoir fait ses adieux à la compétition le 10 mai dernier à l'occasion du match Chambéry / Ivry à la Halle Olympique d'Albertville (photo), le double champion du monde aux 417 sélections, retrouvera le club de Rhein-Neckar Löwen (tombeur de Chambéry en Ligue des Champions). Il remplacera le demi centre Polonais Grzegorz Tkaczyk, indisponible jusqu'à la fin de la saison.
Il affrontera le club de Kiel de Nikola Karabatic, Thierry Omeyer et depuis peu de Bruno Martini, le 26 avril prochain en demi finale de la Ligue des Champions et pourrait également être de retour dès ce soir en championnat face à Hambourg...
Jusque là licencié au Chambéry Savoie Handball, Jackson Richardson fait donc son grand retour à la compétition en Allemagne, après avoir fait une 1ère apparition à Miami pour le match des All Stars ! A suivre...
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Grisé par le succès, le handball allemand s'est brûlé les doigts
CORRUPTION, FAILLITES | Soupçons de corruption visant l’emblématique club de Kiel, dépôt de bilan pour deux formations de l’élite, la Bundesliga, souvent présentée comme le championnat de handball le plus puissant au monde, traverse une crise extra-sportive grave.
Kiel joue sans doute la partie la plus serrée de son histoire et son joueur-vedette, l’international français Nikola Karabatic, ne peut rien faire pour l’aider.
Depuis lundi, le champion d’Allemagne en titre est dans le collimateur de la justice allemande qui le soupçonne de corruption d’arbitres dans une dizaine de rencontres de la Ligue des champions 2007.
Le parquet de la ville du nord de l’Allemagne enquête sur le manageur du club, Uwe Schwenker, et l’ancien entraîneur, l’Allemand d’origine croate Noka Serdarusic. Ils se seraient assuré la bienveillance de certains arbitres à coups de soirées arrosées, sorties dans des casinos et autres cadeaux.
La Ligue allemande avait rapidement lavé Kiel de tout soupçon, avant que la justice ne s’en mêle, rejointe par la Fédération européenne (EHF) qui a fait part lundi de "sa profonde inquiétude".
"Toute cette affaire est très négative pour notre sport, c’est vraiment rageant", s’est emporté Heiner Brand, le très respecté entraîneur de la Mannschaft, 5e du Mondial-2009.
2007 est l’année de gloire du handball allemand. L’Allemagne n’avait laissé aucune miette à la concurrence: son équipe nationale avait remporté le titre mondial à domicile, tandis que Kiel, Hambourg et Magdebourg avaient fait main basse respectivement sur la Ligue des champions, la Coupe des Coupes et la Coupe de l’EHF.
Un million pour Karabatic Depuis, le handball est en plein boom: grâce à l’explosion des droits TV et l’intérêt des annonceurs, le chiffre d’affaires de la Bundesliga va atteindre 75 millions d’euros, contre 55 millions la saison dernière.
Les rencontres de championnat se disputent à guichets fermés, devant 13 000 spectateurs à Kiel ou 8600 à Hambourg, des chiffres à faire pâlir d’envie même la Ligue espagnole.
En matière de transferts aussi, la Bundesliga bat des records: les Rhein-Neckar Löwen, club contrôlé par le richissime Dietmar Hopp, déjà derrière le succès d’Hoffenheim en football, serait prêt à mettre sur la table plus d’un million d’euros pour recruter Karabatic, le meilleur joueur de la planète avec ses titres de champion olympique et de champion du monde.
Mais cet essor a aussi ses victimes: Essen et Nordhorn ont déposé leur bilan et seront relégués en 2e division.
Nordhorn, vainqueur de la Coupe de l’EHF 2088, affiche un endettement d’1,9 millions d’euros et vivait au-dessus de ses moyens, comme beaucoup de clubs, en consacrant plus de 75% de son budget aux salaires des joueurs.
Sur le plan sportif, l’Allemagne continue de faire la loi sur les compétitions européennes avec quatre représentants parmi les huit quarts de finalistes de la Ligue des champions. Dont Kiel bien sûr, invaincu en 23 matches de championnat, un énième record passé presque inaperçu.
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C'EST DIT !
Nina KANTO (Metz)
"Jouer sur notre force collective"
Allison PINEAU (Demi-centre d'Issy-les-Moulineaux) « C'est un cauchemar en ce moment depuis notre match retour de coupe d'Europe à Leipzig. On ne tient pas le coup sur la durée. Encore ce soir où on lâche totalement en seconde période. C'est un problème de mental. Au moindre contre-temps, on perd le fil. Le Havre a serré le jeu et nous n'avons pas su répondre. Oui, nous sommes une équipe très jeune. Mais ce ne doit pas être toujours une excuse. Il va falloir faire quelque chose, car la saison n'est pas finie. Et sinon on risque de connaître encore d'autre désillusions.»
Arnaud GANDAIS (Entraîneur d'Issy-les-Moulineaux) « Il y a beaucoup de joueuses qui sont passées un peu au travers du match. On n'a pas pesé dans tous les secteurs, et face à une belle équipe du Havre, ça fait la différence. D'autant plus qu'on a été très peu présents en défense. La charnière centrale qui nous avait habitués à de bons matches, a un peu explosé en vol. Et derrière, les gardiennes n'ont pas brillé non plus. Je ne pense pas que ce soit un problème physique, j'ai presque envie de dire que c'est justement un problème d'envie sur certaines actions... »
Christine VANPARYS-TORRES (Arrière du Havre) « Notre objectif, c'était de nous qualifier pour cette finale, parce que c'est important pour le club, pour cette équipe de rencontrer Metz dans des moments forts comme une finale de Coupe de la Ligue. Tant mieux si demain (aujourd'hui), la finale nous oppose à Metz, et si c'est Fleury, tant pis! »
Maakan TOUNKARA (Capitaine du Havre) « Je suis ravie. On savait que ça allait être un match difficile, comme toute demi-finale. C'est vrai qu'on était un peu tendu, qu'on n'arrivait pas forcément à poser notre jeu dans un premier temps. Mais on s'est bien accroché et on est finalement en finale ! Si on joue Metz demain, tant mieux, on aura un aperçu du dernier match de championnat ! »
Frédéric BOUGEANT (Entraîneur du Havre) « On travaille sur notre présence dans les finales. Après, on en gagne, on en perd. C'est pas très important ça. En Coupe de la Ligue et en Coupe de France, on en a joué quatre, on en a gagné deux... On sait qu'au bout du compte on va en gagner. Peut-être celle de demain ! »
Camille AYGLON (arrière de Metz) « On a su proposer une belle entame de match, ce qui a peut-être refroidi les joueuses de Fleury. On savait qu'il ne fallait pas les prendre à la légère parce qu'elles avaient fait de bons résultats dernièrement. On a fait un match sérieux, ce qui nous a permis de pouvoir faire tourner le colectif et conserver des forces pour demain. »
Sandor RAC (Enetraîneur de Metz) « On a réussi à gagner sans vraiment se fatiguer. L'équipe a bien tourné. Je suis content de leur prestation de ce soir. Si demain (ce soir), on arrive à proposer ce qu'on a proposé face à Fleury en défense, avec une grande Amandine derrière et une bonne charnière centrale, la victoire pourrait être au rendez-vous. »
Nina KANTO (Pivot de Metz) "Si on veut avoir une chance demain (ce soir), il va falloir jouer sur notre force collective. Tout le monde est fatigué. Le Havre... Dur dur... Des joueuses du Havre voudront prouver des choses ici. Ca reste une belle affiche entre les deux premiers du championnat, ça confirme le statut de chacun. Mais ça va être la guerre".
LE SCORE
Coupe de la Ligue (Hier) Metz : 35 - 20 : Fleury Issy : 24 - 28 : Le Havre
Ce soir (finale) METZ - LE HAVRE
Aujourd'hui FINALE (19 heures aux Arènes de Metz) METZ - LE HAVRE
Hier Demi-finales
ISSY-LES-MOULINEAUX - LE HAVRE : 24-28 (13-14) Palais des Sports de Metz Arbitres : Reibel et Dentz.
ISSY-LES-MOULINEAUX Gardiennes : Darleux (13/33 dt 0/4 pen.), Ben Slama (1/8 dt 0/1) ; Marqueuses : Pineau (7/11 dt 2/3), Zalewski (5/8), Herbrecht (4/8), Spincer (0/3), Sarabady (1/2), Dembele (1/4), Baudouin (1/1), Deroin (1/5), Mbang (1/2), Pigniszki (2/2), Bellakhda (1/1), Dos-Reis. Entraîneur : Arnaud Gandais.
LE HAVRE Gardiennes : Pradel (8/21 dt 1/4), De Paula (8/19 dt 0/1) ; Marqueuses : Mendy (2/3), Maboulou, Vanparys-Torres (7/14 dt 4/4), Guillerme (0/2), Sankhare, Siodmiak (5/9), Tounkara (3/3), Manga (4/5), Aoustin, Simerska (5/6), Marzouk (2/8 dt 1/1). Entraîneur : Frédéric Bougeant.
METZ - FLEURY-LES-AUBRAIS : 35-20 (16-11) Palais des Sports de Metz Arbitres : Bonaventura et Bonaventura
METZ Gardiennes : Leynaud (12/24 dt 0/2), Costache (4/9) ; Marqueuses : Kysucanova (0/1), Guehl (4/5), Kanto (5/7), François (0/3), Poznarova (2/7), Lovric (2/2), Piejos (7/8), Ayglon (3/5), Wendling (3/3), Ringayen (1/5 dt 1/2), Ognjenovic (3/6 dt 2/2), Horacek (5/8). Entraîneur : Sandor Rac
FLEURY-LES-AUBRAIS Gardiennes ; Obein (2/11), Attingre (15/40 dt 0/3) ; Marqueuses ; Keita (6/9), Betare (0/1), Zachova (3/10), Nomoko (1/2), Kamdop (3/4), Feroussier, Kleiber (0/1), Germany (2/2), Landré (2/2), Neveu, Filipovic (3/17), Attingre (0/1)/ Entraîneur ; Daniel Villain.
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DES ÉTOILES PLEIN LES YEUX
Que les agapes étaient belles et vibrantes. A l'image des stars de la soirée, ces joueuses, femmes de combats, femmes de beauté, femmes, tout simplement. L'édition 2009 de "La nuit des Etoiles" a tenu toutes ses promesses. Et achevé de façon exquise la Coupe de la Ligue. Retour sur une délicieuse soirée.
Elles sont arrivées dans leurs habits de lumière, ornées de strass et de paillettes. Rivalisant de beauté. Leurs tenues de combat à peine rangées au vestiaire pour les Messines, auréolées d'un nouveau titre en Coupe de la Ligue, les stigmates du combat disparus sous le mascara. Tour à tour, elles ont foulé le tapis rouge de l'Orangerie, magnifique lieu, proche de l'emblématique Arsenal de Metz, qui abritait samedi soir, la « Nuit des Etoiles du Hand », version 2009. Et pour l'occasion, rien n'avait été laissé au hasard.
Dans la grande salle de réception, la musique battait son plein quand le maître de cérémonie a offert à la Présidente de la Jeune Ligue féminine de donner le coup d'envoi des festivités. « La nuit des étoiles, c'est un intitulé qui invite à lever le regard sur une saison inédite, celle de la naissance de la Ligue qui marque une étape importante dans l'histoire de la Fédération Française, commence Patricia Saurina. Elle grave, en effet la volonté de ses acteurs de professionnaliser le handball féminin. » Très vite, le discours tourne à l'hommage vibrant rendu à des jeunes femmes « pleines de valeurs ». Celles de solidarité, d'intégrité, de respect, d'investissement, de sacrifice...
Les larmes de Katty Piejos Digne d'une cérémonie des Oscars, le palmarès de cette nuit des étoiles – précieusement gardé au secret jusqu'alors - est peu à peu dévoilé dans une ambiance festive et chaleureuse. Les lauréates défilent sur le podium. Emues, à l'image des larmes de Katty Piejos, l'ailière de Metz, élue sur son poste. De cette nuit d'exception, on retiendra la consécration accordée à Karolina Siodmiak, la meneuse de jeu du Havre, récompensée par deux fois comme meilleure demi-centre et comme meilleure joueuse étrangère. « Je suis... sous le choc », confesse l'intéressée lors de sa seconde « montée des marches » du podium. Acclamée par ses coéquipières, à qui elle déclare « c'est pour vous; sans vous rien n'est possible ». On se souviendra de l'émotion d'Amandine Leynaud, couronnée elle aussi à deux reprises (meilleure gardienne et meilleure française) quand elle s'est adressée à Jean Pietrala, l'adjoint de Sandor Rac à Metz, qui s'est vu attribuer la médaille d'Or de la Jeunesse et des Sports. « Quand je suis arrivée à Metz, tu m'as épaulée. Tu m'as aidée à croire en moi, en mes capacités. Alors, ce soir, ce prix, il est un peu pour toi aussi ».
Et puis, sous les cieux étoilés de Metz, resteront gravés les sourires de ces joueuses, leurs yeux rieurs. Ce plaisir non dissimulé de partager, toutes ensemble, de beaux instants de communion, comme une grande et belle famille.
LE CHIFFRE / 2
Soit le nombre d'étoiles récoltées par la Polonaise du Havre Karolina Siodmiak et la gardienne de Metz Amandine Leynaud lors de la nuit des « étoiles du hand 2009 »
Deux doublés : la demi-centre Polonaise du Havre, Karolina Siodmiak a décroché deux étoiles samedi dans l'enceinte de l'Orangerie, lieu situé dans le cadre de l'Arsenal à Metz . Déjà récompensée la saison passée pour son travail au poste de meneuse de jeu, elle a conservé le titre et conquis celui de meilleure joueuse étrangère. Elle aussi élue meilleure gardienne de la saison l'an passé, la portière de Metz et de l'équipe de France a de nouveau raflé la mise sur son poste et également été élue meilleure joueuse française. Siraba Dembélé, couronnée en 2008 meilleure ailière gauche a de nouveau été récompensée.
LE PALMARÈS
Révélé samedi soir, lors de la nuit des Etoiles à Metz retrouvez le palmarès complet et commenté des "étoiles du Hand 2009"
Meilleure gardienne : Amandine LEYNAUD (Metz) Le scrutin effectué auprès du collège d'entraîneurs, de joueuses et du public a été sans appel. La gadienne de Metz remporte haut-la-main le titre de meilleure portière de la saison. Comme l'an passé.
Meilleure ailière gauche : Siraba DEMBELE (Issy-les-Moulineaux) Là aussi, la décision était assez clair. Avec près de 60% des suffrages, l'ailière d'Issy-les-Moulineaux conserve son titre de meilleur ailière de la LFH.
Ailière droite : Katty PIEJOS (Metz) La lutte a été rude. Il faut dire que le poste d'ailière gauche est occupée par de jeunes joueuses fraîches et talentueuses. D'où les résultats réduits du scrutin. En effet, Katty Piejos l'emporte sur le fil face à Maakan Tounkara avec 48% des voix, contre 42% pour la capitaine du Havre.
Meilleure arrière gauche : Lenka KYSUCANOVA (Metz) Trois joueuses de valeurs (Sophier Herbrecht, Elodie Mambo, Lenka Kyzucanova) aux profils différents. Mais c'est la Tchèque de Metz quidécroche la timballe et une première étoile.
Meilleure arrière droite : Nathalie MACRA (Nîmes) Dans un mouchoir. Camille Ayglon, Audrey Deroin et Nathalie Macra, les trois gauchères ont conquis les coeurs. La jeune Nîmoise, qui disputera samedi la demi-finale aller de la Challege Cup avec son club, remporte sa première récompense individuelle.
Meilleur pivot : Nina KANTO (Metz) La pivot messine est une des joueuses clés du jeu lorrain et un pilier de l'équipe de France. Elle devance Julie Goïorani, récompensée l'an passé et et Paula Gondo, avec plus de 50% des suffrages.
Meilleur demi-centre : Karolina SIODMIAK (Le Havre) C'est sans doute son talent, son expérience et sa fidélité au Havre qui sont récompensées. Comme l'an passé, la Polonaise de Normandie est couronnée devant la jeune Allison Pineau et la Croate de Metz Ivana Lovric.
Meilleur entraîneur : Sandor RAC (Metz) Il venait de remporter sa troisième Coupe de la Ligue avec Metz quand il a été appelé sur le podium pour recevoir le prix de meilleur entraîneur de la saison. Le Messin succès ainsi à Manuela Illie.
Meillleure joueuse française : Amandine LEYNAUD (Metz) Et de deux pour "Doudou". Une fois encore, les électeurs n'ont pas hésité. Pièce maîtresse de Metz et de l'équipe de France, la portière ne cesse de soulever l'admiration.
Meilleure joueuse étrangère : Karolina SIODMIAK (Le Havre) Le doublé également pour la Polonaise. Toute retournée sur le podium de se voir ainsi honorée devant les deux Messines Ivana Lovric et Lenka Kyzucanova.
Révélation de l'année : Blandine DANCETTE (Nîmes) Les trois nominées représentent l'avenir du handball hexagonal. Et c'est la discrète Nîmoise qui a été préférée par les électeurs à Claudine Mendy et Audrey Deroin.
C'EST DIT !
Amandine LEYNAUD (Elue meilleure gardienne et meilleure joueuse française de la saison)
« Je suis... honorée, ça fait vraiment plaisir. »
Siraba DEMBELE (aiière d'Issy-les-Moulineaux - meilleure ailière gauche de la saison) « Et bien, je suis ravie... Touchée. Je voudrais juste féliciter aussi Alice Durant, qui est un espoir du handball français et qui ne cesse de le montrer ainsi que Svetlana Ognjenovic. "
Nina KANTO (Pivot de Metz - élue meilleure pivot de la saison) « Très belle soirée... Je ne pouvais pas rêver mieux. Je veux féliciter Julie et Paula. Parce que comme moi, elles savent que le poste de pivot est un poste difficile où on dépend beaucoup des autres, du jeu de notre équipe. C'est vrai que cette récompense me fait particulièrement plaisir parce que la saison prochaine je vais faire une petite parenthèse dans ma carrière. »
Lenka KYZUCANOVA (Arr!ère gauche de Metz - élue meilleure arrière gauche de la saison) « je ne sais pas quoi dire.... C'est vraiment gentil et je dois dire... C'est magnifique. C'est une grande surprise. »
Amandine LEYNAUD (Gardienne de Metz - élue meilleure gardienne et meilleure joueuse française de la saison) « Je ne pensais pas monter une deuxième fois sur le podium ce soir... Je suis élue face à deux ailières, c'est plutôt amusant parce que ce sont les tirs que j'affectionnent le moins donc je suis ravie d'avoir remporté cette étoile. Meilleure joueuse française... On pense souvent à celle qui marque des buts moins à celles qui se battent derrière pour essayer de les arrêter... Ca fait vraiment plaisir. »
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ET DE CINQ POUR... METZ !
Il a fallu batailler, mais face aux Havraises, hier, les tenantes du titre messines ont remporté pour la cinquième fois consécutive la Coupe de la Ligue. Et au-delà du plaisir simple de conserver leur trophée, les Lorraines affichaient avant tout un certain soulagement après avoir traversé une période délicate. A ce moment-là, la partie aurait pu basculer. Nous sommes à la 37ème minute et le tableau d'affichage indique un léger avantage aux Messines (13-15) quand Isabelle Wendling se voit attribuer un carton rouge par la paire arbitrale pour une faute sur Maakan Tounkara. Sans attendre, Christine Vanparys se charge d'exécuter la sentence à 7 mètres, et remet ses Havraises à une longueur des Lorraines. Oui, à ce moment-là, on sentait planer sous les cieux des Arènes, un étrange parfum. La « Malédiction » qui avait jusqu'alors interdit à tout club organisateur des phases finales de la Coupe de la Ligue de s'imposer allait-elle frapper les tenantes du trophée ?
La tornade Ognjenovic Sveltlana Ognjenovic, l'ailière furibonde de Metz, se chargeait alors de réponse à la question en inscrivant ses septième, huitième et neuvième réalisations. Infligeant ainsi un cinglant 3 à 0 aux Normandes. L'assistance des Arènes, quelque peu irritée d'avoir vu Wendling quitter la scène dès l'entame de la seconde période, sembla alors apaisée. Et se mit à entonner des « Isabelle, Isabelle !». Dix minutes après l'expulsion de l'emblématique pivot lorraine, les hôtes des échanges gardaient le cap (16-20) et Le Havre ne parviendra plus à chatouiller leurs certitudes. « Nous sommes ravies, lâche Nina Kanto – impeccable d'opportunisme hier – Et soulagées... Parce qu'on craignait de faire une saison blanche. Cette victoire a été acquise dans la difficulté. Entre Camille (Ayglon) et Ivana (Lovric) qui se blessent et le rouge d'Isa (Wendling), le mental l'a finalement emporté. » « Isa », justement, reconnaissait volontiers que les siennes avait su faire front ensemble quand il le fallait et affichait « une belle maîtrise pour garder l'adversaire à distance ».
Cette cinquième Coupe de la Ligue consécutive pour les Lorraines, sur sept éditions, marquent davantage encore leur domination sur le handball féminin hexagonale. Même si cette saison, la troupe de Sandor Rac a parfois montré des signes de fatigues, de vulnérabilité... « On avait besoin de cette Coupe pour retrouver des couleurs, reprend à ce sujet Nina Kanto. Parce que je crois qu'on a perdu beaucoup d'enthousiasme en Ligue des Champions. Et puis, on a enchaîné maladie, blessures... J'avais l'impression qu'on nous avait jeté un sort. Ca fait deux moins qu'on n'arrive pas à travailler correctement. Ce titre va permettre de retrouver l'enthousiasme nécessaire avant la fin de saison. »
Une fin de saison que les Messines aimeraient achever en compagnie de Camille Ayglon et Ivana Lovric. Mais les deux arrières ont quitté les planches sur blessure hier, la première touchée à la cheville et la seconde au genou. La joie de Sandor Rac, au terme des échanges, était d'ailleurs quelque peu atténuée par l'inquiétude. Des examens dans les prochaines heures devraient permettre d'en savoir davantage sur le sort des deux demoiselles.
LE SCORE
COUPE DE LA LIGUE finale (hier)
LE HAVRE 20
METZ 25
HIER Finale de la Coupe de la Ligue
LE HAVRE - METZ : 20-25 (11-14) Arènes de Metz Arbitres : Bonaventura et Bonaventura Spectateurs : 2200.
LE HAVRE Gardiennes : De Paula (10/20 dt 0/2), Pradel (7/22 dt 0/4) ; Marqueuses : Mendy (2/4), Maboulou, Vanparys-Torres (7/14 dt 2/2), Guillerme (0/1), Sankhare, Siodmiak (3/10), Tounkara (2/4), Manga (1/3), Aoustin, Simerska (3/7) Marzouk (2/4).
METZ Gardiennes : Leynaud (14/34 dt 0/2), Costache ; Marqueuses : Kysucanova (1/4)), Guehl (0/2), Kanto (4/6), François, Poznarova (0/4), Lovric (3/7), Piejos (2/4), Ayglon, Wendling, Ringayen, Ognjenovic (11/14 dt 6/6), Horacek (4/12).
C'EST DIT !
Camille AYGLON
"Cette victoire fait du bien"
Nina KANTO (pivot de Metz) "C'est une joie, et une soulagement. On avait vraiment peur de faire une année blanche. C'est le premier trophée qui se présente et on le remporte, dans la difficulté entre la cheville de Camille (Ayglon), le rouge d'Isabelle (Wendling) et Ivana (Lovric) qui se blesse... Le mental l'a emporté. On n'est pas forcément dans une super spirale mais on avait tellement envie de la gagner que parfois ça suffit. "
Isabelle WENDLING (capitaine de Metz) "Au délà de cette anecdote du carton rouge, je retiens surtout qu'on a fait un match sérieux. Il y avait de la pression, parce qu'on jouait chez nous qu'on avait le désir de conserver cette coupe. Mais il y a eu de la maîtrise. On est parvenu à les garder à distance assez longtemps. Il y a eu une belle prestation collective et défensive."
Camille AYGLON (arrière de Metz) "Metz est un très grand club qui chaque année se donne pour ambition et objectif de gagner toutes les compétitions qu'il joue... Et cette victoire ce soir fait du bien. Il reste deux autres occasions (Coupe de France et Championnat), j'espère qu'on va pouvoir enchaîner, que ma blessure et celle d'Ivana (Lovric) ne sont pas trop conséquentes."
Frédéric BOUGEANT (entraîneur du Havre) "Ca se joue à pas grand chose. Deux trois ballons sur la barre réccupérés par Nina (Kanto), toujours très opportuniste, nous, deux trois autre qu'on ne gère pas très bien. Tout simplement plus de maitrise et d'expérience chez les Messines. Je crois qu'en deuxième mi-temps nous ne sommes pas loin de renverser la vapeur, avec une très bonne gardienne. Mais derrière, un peu de fébrilité, la peur de gagner... Un match qui va nous servir pour celui qui nous attend lors de la dernière journée de championnat'
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LA REINE ET SON DAUPHIN
Ni Fleury, ni Issy-les-Moulineaux ne sont parvenus à déjouer les pronostics. Metz, hôte de cette septième édition de la Coupe de la Ligue et tenant du titre affronte Le Havre, son fidèle dauphin en championnat, ce soir, pour – peut-être – décrocher un cinquième trophée consécutif dans cette compétition. Mais les Normandes, bien en place hier, ont l'intention et les moyens de jouer les trouble-fêtes. L'histoire pourrait s'arrêter là. Un samedi ensoleillé du mois d'avril. Le printemps qui s'installe. Une finale de Coupe de la Ligue en Lorraine, où Metz s'est hissé, comme chaque fois lors des six dernières éditions. L'histoire est pourtant différente.
D'abord, parce que la fête, ce soir, se tient dans le théâtre des Arènes. Sur les terres des tenantes du titre, leader de la LFH. Reines de l'hexagone. Ensuite, parce que l'adversaire du jour des Messines n'est autre que le club du Havre, son dauphin depuis belle lurette en championnat. Dauphin qui rôde, menaçant, d'autant plus cette saison. Et ne cache surtout pas son appétit de goûter au bonheur d'un trophée. Il est vrai que les chiffres sont à la faveur des Lorraines. De ses cinq finales disputées en Coupe de la Ligue depuis 2004, Metz en a remportée quatre consécutives, donc deux face à la troupe de Frédéric Bougeant. « On travaille sur notre présence dans les finales, sourit d'ailleurs le technicien. Après, on en gagne, on en perd. Ce n'est pas très important ça. En Coupe de la Ligue et Coupe de France, on en a joué quatre, on en a gagné deux... On sait qu'au bout du compte on va finir par en gagner. Peut-être celle de demain ! ».
"Un vrai combat" Et pourquoi pas. Car si Metz s'avancera ce soir dans le costume de favori, les Havraises affichent de nombreux arguments et disposent d'armes capables de perturber les championnes de France. D'autant plus que, malgré une demi-finale totalement maîtrisée face à Fleury-les-Aubrais hier, Nina Kanto et sa bande ont parfois manqué de sérénité ces derniers temps, et montré des signes de fatigue. « On avait besoin de se rassurer, de montrer un autre visage, consent la pivot lorraine. Ce soir, tout le monde a apporté sa pierre à l'édifice. Mais on est toutes assez épuisé, alors il va falloir bien se reposer et compter sur le collectif demain (aujourd'hui). Face au Havre, ça va être dur dur... » « Ca va être un vrai combat », rebondit Camille Ayglon.
Côté havrais, la joie n'était pas dissimulée de s'être hissé en finale. Après une grosse désillusion la saison passée et une élimination dès les quarts, les Normandes ont donc l'occasion d'accrocher un trophée à leur palmarès. Le faire face à Metz donnerait encore plus de saveur à la gourmandise...
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L'INFO
Tirage Coupes de France Le tirage au sort des Coupes de France féminine et masculine a été effectué hier en amont du match remporté par la France face à la Lettonie. Découvrez les résultats !
Le tirage au sort des quarts de finale des Coupes de France masculine et féminine a été effectué ce jour
à Pau en amont de la rencontre masculine France / Lettonie en présence du président de la FFHB Joël Delplanque et de l’international Christophe Kempé. Les quarts de finale de la Coupe de France féminine auront lieu le week-end des 11 et 12 avril à Pau et du côté des masculins, les 9 et 10 mai à Dijon.
Côté féminines, le tirage est le suivant : Havre Athlétic Club (LFH) / Issy les Moulineaux HB (LFH) Mérignac HB (D2) / HBC Nîmes (LFH) US Mios Biganos (LFH) / Cercle Dijon Bourgogne (LFH) Angoulême Charente HB (LFH) / Metz HB (LFH)
Côté masculins, le tirage est le suivant : Saint Cyr Touraine HB (D2) / Chambéry Savoie HB (LNH) Dijon Bourgogne HB (D2) / Montpellier HB (LNH) Tremblay en France HB (LNH) / Dunkerque HB Grand Littoral (LNH) UMS Pontault Combault (D2) / US Ivry HB (LNH)
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LE SCORE
Qualifs Euro 2010 Hier, à Pau
FRANCE 34 LETTONIE 22
France :
gardiens : Karaboué (59 min, 20 arrêts), Omeyer (1 min., 0 arrêt) ; buteurs : Fernandez (8/10 dt 1/1 pen.), Gille Ben., Narcisse (2/3), Junillon (1/4), Abalo (6/8), Sorhaindo (0/2), Guigou (6/8 dt 2/2 pen.), Bosquet (3/4), Ostertag (3/3), Marroux (2/4), Accambray (0/6/), Waeghe (3/7)
Lettonie :
gardiens : Babra (60 min., 17 arrêts), Tihanovs ; joueurs : Gutmanis (1/6), Valkovskis (2/2), Uscins (3/3), Jurdzs (7/10), Trifanovs (2/5), Blums, Libergs (0/3), Pavlovics (7/9 dt 4/5 pen.), Kusners, Glusaks, Straume, Lilienfelds (0/5)
LE "BENJAMIN" DES GILLE
Il a dansé ses premières valses sous le maillot aux trois étoiles, repris le flambeau au coeur de la défense, en l'absence de ses frangins, Bertrand et Guillaume. Benjamin, le troisième frère, a de qui tenir, certes, mais a surtout affiché une personnalité propre et de belles qualités défensives à l'occasion des deux victoires des Bleus face au Portugal et à la Lettonie. Rencontre.
Mardi 17 mars, dans un salon de l'hôtel Concorde-Montparnasse à Paris. Un attroupement de journalistes. Un visage aux traits familiers. Une voix, des intonations qui ne sont pas étrangères. Le nom de Gille qui résonne. Assis dans un fauteuil, Benjamin, le petit frère de Bertrand et Guillaume se prête à l'exercice. En l'absence de ses frangins, et pour pallier les forfaits de nombreux cadres, le chambérien a été appelé pour la première fois en équipe de France par Claude Onesta. Alors forcément, c'est lui le plus sollicité. D'un ton calme et posé, il confesse pourtant sa surprise d'être là. Et met d'emblée le holà. « Ca n'est pas nous, les jeunes, qui allons tout de suite combler les absences des cadres absents. Pour ma part, remplacer Didier Dinart ? C'est juste sur le papier. On ne le remplace pas comme ça. Ca n'est pas ma prétention. Si je suis retenu pour jouer, je ferai simplement du mieux possible pour aider l'équipe dans sa tâche ».
Si l'ombre de ses frères plane indéniablement dans l'atmosphère, le plus jeune de la fratrie Gille en sourit. Se régale du plaisir d'être là. « C'est un peu spécial de se retrouver aux côtés des joueurs qu'on a suivis lors des Jeux Olympiques, du Mondial. On est forcément très heureux et très fier d'être parmi ce groupe là. » « Ben » souhaite juste profiter de l'instant, sans « se prendre la tête » en pensant à l'empreinte de ses deux géants de frères. « Oui, ce sont des géants, mais ce sont avant tout mes frères, et l'empreinte en est quelque peu atténuée », assure-t-il. « Je suis très fier d'eux. Maintenant, je suis là, j'essaie de faire au mieux. Aujourd'hui, je veux essayer de montrer ce dont je suis capable ».
"Ce serait génial ! " Alors, jeudi, sur la côte portugaise, il a posé le pied sur les planches de Povoa de Varzim, la tunique bleue sur les épaules pour la première fois. Le nom de Gille, précédé d'un B. - comme Benjamin -, floqué dans le dos. Il a inscrit son premier but. Et sa prestation défensive n'a pas manqué de satisfaire ses coéquipiers et le staff français. Lui, affichait un peu plus de retenue. Pourtant, hier, dans un Palais des Sport de Pau qui n'a pas fait défaut à sa réputation de chaudron, Claude Onesta lui a, à nouveau fait confiance en défense. D'abord quelque peu bousculé par les offensives lettones, il a ensuite pris ses repères. Affiché ses qualités en contre. Et bouclé sa deuxième sélection par une seconde victoire.
A eux trois, les frères Gille comptent 488 sélections. 267 pour l'ainé, Guillaume (31 ans), retenu pour la première fois en bleu en 1996. 219 pour Bertrand (30 ans), qui a fait ses premières armes en 1997; et donc deux pour le benjamin, Benjamin (26 ans). « Je ne peux que féliciter la famille Gille, et les parents notamment, de m'avoir offert autant de possibilités ! », sourit Claude Onesta. « Benjamin, il y a longtemps qu'on le voit grandir. Il a pris dernièrement une grosse dimension surtout dans le secteur défensif. C'est quelqu'un qui a déjà beaucoup d'expérience de par son rôle dans son club de Chambéry. L'habitude aussi de jouer des matches clés, d'évoluer au niveau européen. Il a fallu qu'il vive avec le poids de ses deux illustres prédécesseurs sur les épaules. Depuis qu'il est tout petit, on a dû lui parler de ses deux frères. Pour avoir survécu à ça, il faut du tempérament. C'est aussi un joueur qui s'est assez vite spécialisé dans le secteur défensif. Là, il affiche réellement la qualité de Guillaume et Bertrand. Il peut vraiment devenir un joueur important de l'équipe de France à l'avenir. »
Suivre la trajectoire de ses frangins ? « Ca n'a jamais été un objectif de les rejoindre en équipe de France, assure l'intéressé. Maintenant, si mes performances me permettaient un jour de le faire, tant mieux, mais ça n'a jamais été une épée de Damoclès. » Gamins, les trois garçons s'en allaient ensemble assister aux prouesses de leur papa sous le maillot du club familial de Loriol, où ils ont tous débuté. « A la mi-temps, on allait sur le parquet tripoter le ballon, se souvient Benjamin. Par la suite, jouer au handball, c'est venu naturellement. »
Le trio a déjà évolué ensemble sur le même parquet. C'était en 2001, lors du seul titre de champion de France de Chambéry. Le dernier des Gille avait 18 ans. « Ce sont de beaux souvenirs », sourit-il. Alors, bien sûr, le jeune homme aurait aimé que Guillaume et Bertrand accompagnent son premier bal en bleu. « Ca n'a pas été possible pour différentes raisons. Mais si un jour ça doit arriver, je crois que ça dépend plus de moi que d'eux, accorde-t-il. Mais ce serait génial. »
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LE CHIFFRE / 0
comme le nombre de confrontations entre la France et la Lettonie avant aujourd'hui. Ainsi que le nombre de participations de l'équipe balte à une compétition internationale.
Les précédents résultats de la Lettonie
Lettonie - République Tchèque : 31-34 (18-18) Luxembourg - Lettonie : 23-31 (14-10) Portugal - Lettonie : 33-31 (14-13) Lettonie - Portugal : 25-31 (11-17)
LE CLASSEMENT
Groupe 6 1- République Tchèque (8 pts) 2- FRANCE (4 pts)* 3- Lettonie (4 pts) 4- Portugal (4 pts) 5- Luxembourg (0 pt) *après trois matches seulement
Le point Les Experts ont pris deux points essentiels jeudi soir au Portugal dans la course à la qualification. Désormais deuxièmes du groupe, avec toujours un match de retard sur la République Tchèque, en tête de la poule, les Français ont pour objectif de boucler la phase des matches allers du un succès cet après-midi, au coeur du Palais des Sports de Pau face à la modeste Lettonie, et à l'occasion des retrouvailles avec le public français depuis le titre mondial acquis en février.
Précédents résultats
30 octobre 2008 LUXEMBOURG - FRANCE : 21-30 (13-15)
02 novembre 2008 REPUBLIQUE TCHEQUE - FRANCE : 32-29 (13-11)
19 mars 2009 PORTUGAL - FRANCE :24-31 (12-18)
Portugal : gardiens : Figueira (55 min., 16 arrêts), Laurentino (5 min., 2 arrêts) ; buteurs : Rocha (2/3), Lopes, Magalhaes (2/5), Pedroso (4/7), Costa R. (5/8 dt 1/1 pen.), Rodrigues (0/1), Costa J. (4/5), Carneiro (4/9), Andrade (1/2 dt 0/1 pen.), Bjelanovic, Pereira (1/3), Salgado (1/2) France : gardiens : Omeyer (60 min., 14 arrêts), Karaboué ; buteurs : Fernandez (6/12 dt 0/1 pen.), Gille Ben. (1/1), Narcisse (5/9), Mongin, Kempé, Junillon (4/5), Abalo (3/6), Sorhaindo (3/3), Guigou (2/3 dt 2/2 pen.), Bosquet (3/6), Ostertag (2/3), Accambray (2/2)
La suite du programme
Dimanche 22 mars Palais des Sports de Pau - 14 heures FRANCE - LETTONIE
10 juin - Montbéliard - 19h30 FRANCE - LUXEMBOURG
14 juin - Lyon - 17h30 (Précédé du France - Croatie Féminin à 15 heures pour la qualification au Mondial 2009) FRANCE - REPUBLIQUE TCHEQUE
17 juin - Nice - 19h30 FRANCE - PORTUGAL
21 juin - Riga - 14 heures LETTONIE - FRANCE
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FERNANDEZ SE RÉGALE
Six mois après avoir repris le flambeau d'Olivier Girault au poste de capitaine de l'équipe de France, Jérôme Fernandez a déjà emmené les siens sur la plus haute marche d'un podium mondial. Au coeur d'une saison aux cadences infernales, il a - une fois encore - rempli son rôle à merveille jeudi lors de la victoire des Experts au Portugal. Epanoui en Bleu et dans son club de Ciudad Real, l'arrière se régale, tout simplement, et se réjouit de retrouver le public français cet après-midi.
On ne se lasse pas de le voir sourire, le Grand Fernand. Sourire comme un enfant, après chaque victoire, chaque instant de bonheur, de partage goûté avec gourmandise. Jérôme Fernandez est pourtant le joueur le plus expérimenté, le plus capé (280 sélections) de la troupe tricolore qui s'est imposée au Portugal jeudi et qui rencontre la Lettonie, aujourd'hui à Pau. Et il sait, peut-être plus que quiconque, l'étoffe que revêt ces aventures en Bleu. « C'est vrai, j'ai eu une année 2008 particulière », se souvient-il. Rocambolesque, même. Privé de terrain dans son club de Barcelone, l'arrière tricolore traverse alors une saison compliquée. « Je ne jouais pas, j'étais même bien souvent dans les tribunes pour des raisons extra-sportives. C'était difficile. Mais il y a eu la médaille de Bronze à l'Euro avec l'équipe de France et le titre olympique. Je crois que les difficultés que j'ai traversées en club ont donné encore plus de saveurs, de forces à ces titres. Et puis, aujourd'hui, je suis à Ciudad, et je me régale ! »
Apaisé dans ses tâches domestiques, le girondin s'est vu attribuer de nouvelles fonctions au sein des Bleus par Claude Onesta, qui lui a confié le flambeau de capitaine après la retraite d'Olivier Girault. Une responsabilité qui lui sied bien, et dont l'homme s'accommode en tous lieux, en toutes circonstances. A l'image de sa prestation, jeudi, sur les planches de Povoa de Varzim. Après une préparation chahutée par les forfaits successifs de nombreux cadres (Karabatic, Dinart, G. Gille...), les Bleus devaient s'imposer au Portugal pour ne pas se mettre dans une situation compliquée. Au terme d'une prestation sérieuse et d'un investissement sans faille, ils ont tenu le choc.
« Offrir un beau spectacle » Evidemment, le capitaine, auteur de six réalisations, s'est réjoui du comportement de la troupe sur la côte lusitanienne. « La situation a été bien gérée par le staff, par les joueurs individuellement parlant. Chacun a pris la mesure des choses et s'est engagé à 100%. Parce qu'on savait tous l'importance du résultat. Je ne dis pas qu'une défaite nous aurait mis en danger, mais il fallait gagner ». Pour ne pas répéter, revivre surtout la déconvenue de novembre. Quand, pour leur retour sous la tunique bleue et pour les premières sorties de Fernandez dans le rôle de capitaine, les Experts – fraîchement auréolés de leur titre olympique –, avaient peiné au Luxembourg, avant de se faire surprendre par des Tchèques opportunistes. « La rentrée d'automne, on y a repensé bien sûr, confesse Jérôme. Ca ne fait jamais plaisir d'aller s'incliner comme ça, après un titre. »
A l'aube du deuxième acte, qui se joue dans quelques heures face à la Lettonie, les motifs de satisfaction sont, cette fois, nombreux. D'une part les cadres ont su insuffler l'exigence nécessaire au groupe pour faire de cette semaine internationale un rendez-vous important pour l'avenir de l'équipe de France. Et c'est sans doute là que réside aujourd'hui la force de ce collectif, dans cette capacité à se remobiliser à chaque instant, à chaque occasion, faisant fi des obstacles. D'autre part, les jeunes pousses, fraîchement et soudainement débarquées dans les rangs tricolores ont séduit, à l'image de Benjamin Gille et William Accambray. Autant de raisons pour Fernand de garder le sourire aujourd'hui, d'autant que le rendez-vous avec la Lettonie sonne aussi les retrouvailles des Experts avec le public français, dans un Palais des Sports de Pau qui promet d'être ardent. « C'est toujours un plaisir de retrouver les parquets français, se réjouit à l'avance Jérôme. Surtout quand on sait que le Palais des Sports de Pau a été comblé en quelques heures. Plus que la victoire demain (cet après-midi), on va jouer le match pleinement pour offrir au public un beau spectacle et fêter le titre de champion du monde avec lui. Comme il se doit ».
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Bonjour à tous,
Le HBC Coudraysien est heureux de vous inviter à participer à son 1er tournoi sur herbe des - de 12 ans le jeudi 21 mai 2009.
Ci-joint bulletin d'inscription à retourner avant le 10 avril 2009.
Sportivement
Reynald Duboquet
Vice-président et organisateur du tournoi.
inscriptiontournoisurherbe1.pdf [94 KB]
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C'EST DIT !
Raphaëlle TERVEL
« La page de l'Euro est tournée, tout le monde a les yeux rivés vers Shangaï 2009 et vers la qualification. »
Raphaëlle TERVEL « Les enseignements ? C'est qu'il reste beaucoup beaucoup de travail en attaque. On gagne grâce à une grosse "perf" individuelle il y a deux jours (jeudi soir à Clermont-Ferrand, ndlr). Il va falloir répartir un peu les tâches. On ne peut pas se focaliser, ne compter que sur une joueuse. Après, j'ai bien aimé la défense 0-6 qu'on a proposée sur les deux matches. Ca c'est un gros atout, parce que les matches de qualification vont passer par une énorme défense et la possibilité derrière de monter les ballons. Donc un petit peu rassurée par rapport à la défense, mais il va vraiment falloir hausser le ton pour la Croatie parce que je crois que ça va être bien meilleure que la Norvège qu'on a vue ce soir. Il manque deux trois joueuses importantes dans l'équipe scandinave, et je les ai trouvées quand même un peu moins percutantes. Ca n'était pas la Norvège des grands jours. On a gagné de deux buts, on perd de cinq... On n'est pas encore au niveau pour la Croatie. La page de l'Euro est tournée. On a mis les choses au clair, on a changé d'objectif. Tout le monde est tourné vers Shangaï 2009, c'est ça le plus important désormais."
Olivier KRUMBHOLZ « C'était un match chargé de symboles, surtout pour les Norvégiennes. Pour nous c'était surtout l'occasion d'enchaîner positivement, on n'y est pas parvenu. Le jeu s'est un peu délité, on achève la semaine sur une impression nettement moins bonne que celle de jeudi. Il faut continuer à travailler et à s'accrocher parce qu'il y a beaucoup de progrès à faire pour revenir au meilleur niveau. Rassuré ? Non. Je crois qu'on aurait pu faire nettement mieux que ça ce soir. Il y a trop de performances individuelles très en-dedans. On rame en attaque, mais on pouvait s'y attendre, tant Mariama et Siraba avaient été exceptionnelles jeudi. Reste que c'était un peu l'arbre qui cachait la forêt. Maintenant, ce qui est positif c'est qu'on a retrouvé un petit peu d'Angélique Spincer et un petit peu d'Alexandra Lacrabère."
Eric BARADAT « Ce match n'était particulier que dans le sens où il était le dernier de Marit. Pour nous, il n'avait pas vraiment quelque chose de particulier. C'était une rencontre dans laquelle on devait travailler dans la perspective de la Croatie. On constate ce soir qu'on a toujours les mêmes difficultés offensives. Sur le premier match une Siraba Dembélé et une Mariama Signaté particulièrement bien lunées nous avaient permis de gagner, là, on est retombé à ce qui est très certainement notre véritable niveau. Faut s'accrocher, c'est tout... Après, on peut être satisfait de la défense, que ce soit sur le match de ce soir ou sur celui de jeudi. Parce que ne prendre que 21 buts face aux Norvégiennes, c'est plus que très très bien. Avec deux gardiennes très solides derrière. On sait que de ce côté-là on existe, la question est de savoir si par rapport à la Croatie, la limiter à moins de 25 buts en ayant quelques ballons de contre-attaque supplémentaires, ça peut suffire. Finalement, on en est un peu au même point, si ce n'est qu'on a un meilleur goût dans la bouche d'avoir gagné une des deux rencontres que si on avait perdu les deux. Désormais, ce qu'il faut souhaiter, c'est qu'on puisse travailler en relation avec les joueuses, parce qu'elles vont rejoindre leur club jusque fin mai, en relation avec leurs entraîneurs. Et surtout qu'on les récupère en bon état physique au mois de mai pour la qualification."
LE SCORE
Samedi, Test-Match
FRANCE 17
NORVEGE 22
La feuille de stats
FRANCE-NORVEGE : 17-22 (6-8) Palais des Sports d'Andrézieux-Bouthéon. Arbitres : Raluy et Sabroso Spectateurs : 1800.
FRANCE Gardiennes ; Leynaud (10/24 dt 2/4 pen.), Darleux (7/15 dt 0/2) ; Marqueuses : Goiorani, Kanto (2/3), Ayglon (0/2), Spincer (4/7 dt 2/3 pen.), Baudouin (0/3), Pineau (2/8), Tounkara (½), Dembélé (1/3), Tervel (0/2), Limal (0/1), Piejos (4/5), Lacrabère (3/6), Signaté (0/6).
NORVEGE Gardiennes : Grimsbo (22/35 dt 1/3 pen.), Haraldsen, Pedersen : Marqueuses : Nostvold (4/7 dt ¾ pen.), Sulland (1/5 dt ½ pen.), Loke (½), Breivang (4/5), Lunde (3/9), Hammerseng (0/6), Johansen (1/1), Farfjord, Kristiansen (1/1), Riegelhuth (4/8 dt 0/1), Herrem (3 /4).
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France - Norvège "développement" : 21-21
Le bilan d'Eric Baradat "Le plus intéressant c'est tout d'abord que ça offre une continuité à la filière, aux équipes de France Jeunes et Espoirs. Mais surtout, ça les rapproche énormément du niveau de jeu international sénior. Pendant cette semaine, les filles ont pu s'imprégner du fond de jeu de France « A ». Donc si demain matin on est amené à convoquer en « A » une des joueuses qui étaient là, elle sera directement opérationnelle."
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ADJØ OG TAKK MARIT...
Au revoir et merci Marit ! Le deuxième choc entre la France et la Norvège samedi, achevé sur un succès scandinave, a revêtu une saveur particulière puisque Marit Breivik, coach des Nordiques, était de sortie pour la dernière fois à la tête de la sélection. Olivier Krumbholz, Raphaëlle Tervel, Eric Baradat parlent de cette femme d'exception et lui rendent, chacun, un vibrant hommage.
Les superlatifs faisaient défaut, les mots étaient tantôt rares, tantôt bouleversants. Samedi, dans le petit Palais des Sports d'Andrézieux-Bouthéon, loin d'Oslo, loin de chez elle, une figure légendaire du handball international a baissé le rideau sur sa carrière. Après quinze ans de service, Marit Breivik, seule femme à diriger une équipe nationale sur la scène planétaire, a mené la danse des Norvégiennes pour la dernière fois. Quinze années qui avaient débuté en 1994, à Nîmes, par un succès des Scandinaves (20-21). Samedi, la troupe de Marit ne s'est pas affchée sous ses meilleurs atours. La partie a manqué d'entrain, de saveur mais s'est malgré tout achevée sur une victoire norvégienne (17-22). Il ne pouvait s'en doute pas en être autrement. Les ouailles de Breivik ne pouvaient décemment pas laisser sortir leur guide sur un échec. Et parce qu'il est des instants hors du temps, rares et précieux, le public et l'équipe de France n'allaient pas non plus laisser la dame filer sans bruit.
Dès le terme des échanges, les deux équipes ont alors formé une haie d'honneur, et Olivier Krumbholz a pris son homologue et amie par la main, pour la mener au centre du terrain. « C'est une personnalité exceptionnelle du handball féminin, confessait un peu plus tôt dans la semaine, du côté de Clermont-Ferrand, le coach tricolore. Au travers de ce qu'elle a pu apporter à l'équipe de Norvège. Quand on regarde son parcours, il est aisé de penser que ce n'était pas si difficile que ça vu la qualité des joueuses. Moi je pense que c'est tout le contraire. Justement si la Norvège est parvenue à avoir de tels résultats, des éléments aussi efficaces, c'est grâce à elle. Elle propose un coaching très particulier, unique en son genre. J'ai énormément de respect pour elle. »
Hammerseng : "Marit... Tu es fantastique" Les yeux humides, Madame Breivik a vu ses bras se remplir de roses alors que la foule, debout et gorge déployée, entonnait une chanson d'au-revoir. « Merci, a soufflé la Norvégienne. Il y a beaucoup d'émotion ce soir. C'est un plaisir immense d'être ici ». Elle salue une fois encore le public, saisie par l'instant. C'est alors que Gro Hammerseng, la pétillante capitaine des Scandinaves, s'avance. Précise qu'elle va tout faire pour parler en anglais, mais que si elle commence à pleurer, elle poursuivra en norvégien. Elle n'a pas dit deux mots que déjà sa voix se brise. « Marit...., souffle-t-elle. Tu es fantastique. Tu as toujours cru en nous. Quand on s'imposait, qu'on jouait bien, tu disais que c'était grâce à nous. Quand on s'inclinait, que c'était à cause de toi... C'était un immense plaisir et une chance inouïe de jouer sous ta direction. Il n'y a pas de mot à mettre sur l'émotion de l'instant. Nous voulons juste te dire merci d'avoir été un entraîneur fabuleux, un leader d'exception et une femme d'une immense gentillesse. »
Après que les deux dames se soient étreintes, sous les regards émus de la foule, Raphaëlle Tervel s'est avancée, à son tour. Jeudi dernier, en Auvergne, elle nous avait déjà confié l'admiration sans limite qu'elle portait à Breivik. Samedi, elle lui a rendu hommage. « Marit... C'est dix-huit participations à des compétitions officielles sur dix-neuf possibles. Sur ces dix-huit tournois, elle a emmené les siennes quinze fois en demi-finale et a remporté treize médailles. Et sur ces treize médailles, y en a six en Or. » Tout était dit. Ou presque. « C'est une émotion de la voir partir, confesse Eric Baradat. Mais je n'ai pas peur pour elle. Je pense qu'on la reverra dans le milieu du handball, peut-être pas sur un banc, mais dans une haute fonction. Et si je devais lui dire quelque chose aujourd'hui, ce serait merci. Merci pour l'image qu'elle a donné du handball féminin ».
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Marit Breivik en bref
Née le 10 avril 1955
En tant qu’entraîneur : Date de la première sélection en tant qu’entraîneur : le 26 février 1994 à Nîmes contre la France (victoire 21 à 20) Date de la dernière sélection en tant qu’entraîneur : le 7 mars 2009 à Saint Etienne-Andrézieux contre la France (22-17) Nombre de sélections en tant qu’entraîneur : 421
Palmarès : 18 participations à des compétitions internationales sur 19 (non qualifié aux JO 2004) 13 médailles dont 6 en or ( 4 à l’Euro, 1 à un Mondial, 1 aux JO) :
1994 Championnat d’Europe en Allemagne Médaille de Bronze 1995 Championnat du Monde en Autriche / Hongrie 4ème place sur 20 1996 Championnat d’Europe au Danemark Médaille d’Argent 1996 Jeux Olympiques d’Atlanta 4ème place sur 8 1997 Championnat du Monde en Allemagne Médaille d’Argent 1998 Championnat d’Europe aux Pays Bas Médaille d’Or 1999 Championnat du Monde en Norvège Médaille d’Or 2000 Jeux Olympiques de Sydney Médaille de Bronze 2000 Championnat d’Europe en Roumanie 6ème place sur 12 2001 Championnat du Monde en Italie Médaille d’Argent 2002 Championnat d’Europe au Danemark Médaille d’Argent 2003 Championnat du Monde en Croatie 6ème place sur 24 2004 Jeux Olympiques d’Athènes non qualifiée 2004 Championnat d’Europe en Hongrie Médaille d’Or 2005 Championnat du Monde en Russie 9ème place 2006 Championnat d’Europe en Suède Médaille d’Or 2007 Championnat du Monde en France Médaille d’Argent 2008 Jeux Olympiques de Pékin Médaille d’Or 2008 Championnat d’Europe en Macédoine Médaille d’Or
Distinction : Elue entraîneur de l’année en 2008
En tant que joueuse : Nombre de sélections en tant que joueuse : 137
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L'INFO
CL : Chambéry, c'est fini.. Les Savoyards se sont largement inclinés dimanche après-midi sur le parquet de Rhein-Neckar Löwen (40-25). Malgré un splendide parcours, ils ne participeront pas aux quarts de finale.
Malgré un parcours éblouissant, une victoire dans le chaudron de la Dom Sportova de Zagreb mi-février, une autre à Celje, les Chambériens n'iront pas en quart de finale de la Ligue des Champions. totalement dominés par Löwen dimanche, leur billet leur échappe en raison d'un goal-average à trois en leur défaveur... Après l'élimination de Montpellier le week-end dernier, l'échec de Chambéry prive donc la France de tout réprésentant tricolore au sein des huit meilleurs clubs européens. Des joueurs français participeront malgré tout aux débats, puisque Nikola Karabatic et Thierry Omeyer à Kiel, Luc Abalo, Didider Dinart et Jérôme Fernandez à Ciudad Real et Les frangins Guillaume et Betrand Gille à Hambourg sont qualifiés.
Les huit clubs qualifiés :
Hambourg (ALL) Kiel (ALL) Löwen (ALL) Flensburg (ALL) Zagreb (CRO) Veszprém (HON) Tchekov (RUS) Ciudad Real (ESP)
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C'EST DIT !
Olivier KRUMBHOLZ "On voulait gagner un des deux matches. C'est fait, j'espère que maintenant on ne va pas se contenter de cela et qu'on ne va pas retomber dans nos travers."
Olivier KRUMBHOLZ « Elles ont fait un match sérieux. Elles ont élevé le niveau de rigueur, après avoir voulu trop en faire en défense. En voulant gratter des ballons on a déstabilisé les dispositifs. En revenant sur un système homogène, on a davantage fait la différence. Même si cela a été difficile de concrétiser dans les dix dernières minutes. Quatorze pertes de balles, moins que la Norvège... C'est de bonne augure. C'était une belle équipe de France avec des performances exceptionnelles. Je pense à deux en particulier, sur le côté gauche de l'attaque qui a vraiment été très fort. On voulait gagner un des deux matches. C'est fait, j'espère que maintenant on ne va pas se contenter de cela et qu'on ne va pas retomber dans nos travers. Qu'au contraire on va se servir du match de ce soir. C'est vrai que les Norvégiennes ont connu quelques péripéties lors de leur voyage. Samedi (demain), si on parvient à obtenir un victoire, cela sera très probant parce qu'il faut s'attendre à une très forte réaction de leur part ».
Mariama SIGNATE « Ce soir j'avais envie de prouver des choses. Je pense avoir ma place dans cette équipe. J'espère continuer à le montrer. Je dois dire aussi que je me sens bien à Nîmes. On peut peut-être aussi associer la performance de ce soir (11 buts sur 14 tentatives) à ce bien-être parce que je suis revenue blessée des JO, j'ai repris tranquillement, j'ai pris mes marques avec l'équipe. Si ça va mieux, c'est aussi pour ça. »
Amandine LEYNAUD « Après le dernier Euro... Gagner contre la Norvège, ça n'est pas anodin. On avait une petite revanche à prendre. On vient juste de se retrouver, mais on avait toute à coeur de montrer pleins de choses. Il y a encore des trucs à régler mais, la victoire est-là... Ca fait du bien ! »
HIER, Test-Match FRANCE 23 NORVEGE 21
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RETOUR GAGNANT
Dans le sillage d'une Mariama Signaté éblouissante, les Bleues ont retrouvé le sourire hier en dominant la Norvège. Pour leur première sortie de l'année 2009, trois mois après un Euro douloureux, les demoiselles d'Olivier Krumbholz ont fait preuve de caractère et trouver des réponses aux questions qui les turlupinaient depuis le mois de décembre. Elles n'avaient plus gagné depuis... le 19 octobre 2008. c'était au Danemark, lors de la World Cup, à l'occasion du match pour la troisième place face aux Allemandes. Un peu plus de quatre mois de disette, avec, pour plus douloureux souvenir, cette quatorzième place à l'Euro macédonien. Alors hier soir, portées, puis bercées par l'ambiance enjouée de la Maison des Sports de Clermont-Ferrand, elles ont sourit de nouveau. Se sont étreintes longuement, les yeux brillants de joie. « Ca fait un bien fou », hurle presque Amandine Leynaud, la gardienne des Bleues, exemplaire et précieuse, comme toujours.
En effet, le succès d'hier, acquis sur les championnes olympiques et d'Europe en titre est bien sûr un délicieux soulagement. L'occasion, aussi, de se rassurer après une dernière sortie, face aux Hongroises à Skopje, inondées de pertes de balles. « Quatorze ballons échappés ce soir (hier, ndlr) ? C'est de bon augure », note l'entraîneur des Bleues. « Olivier avait insisté sur ce point, confie encore la gardienne tricolore. Le contrat était de ne pas dépasser les quinze balles perdues ». En ce jeudi soir festif, la troupe aura également tenu ce pari là. Et elle s'est aussi confortée dans sa capacité à se montrer percutante, dangereuse en attaque.
Des réponses A l'image, surtout, de Mariama Signaté, meilleure buteuse de la rencontre avec onze réalisations, qui signe un retour tonitruant sous la tunique nationale. « J'avais envie de montrer ce dont j'étais capable, lâche-t-elle, solidement campée sur ses jambes au terme de la rencontre. De prouver des choses. Je crois avec une place dans cette équipe et j'espère pouvoir continuer à le montrer ». Artificière de choc, l'arrière gauche de Nîmes a su utiliser avec malice son bras, sans jamais faiblir. « N'importe quelle équipe a besoin d'excellente joueuse. Elle a été un atout, elle a mis beaucoup de buts, et surtout des buts au bord du refus de jeu. Elle a été d'un apport très positif », constate, pleinement satisfait, Olivier Krumbholz.
L'entraîneur tricolore regrette malgré tout que les espaces crées par Signaté n'aient pas été davantage exploités par les autres arrières. « Désormais, si on veut avancer, il va falloir se servir de ça ». Côté défensif, la 6-0 a plutôt bien fonctionné. Même si les Femmes de Défis ont parfois manqué un peu d'assurance, ou, au contraire, tenter des interceptions quelques peu osées. Mais amplement soutenu par Cléopâtre Darleux et Amandine Leynaud, le bloc a malgré tout gêné les offensives norvégiennes. Aux questions restées en suspens au crépuscule du championnat d'Europe, des réponses ont bel et bien été mises au jour. Même s'il reste « quelques trucs à régler », constate encore Amandine.
Demain, à Andrézieux, une nouvelle opportunité est offerte aux Bleues de gommer les dernières interrogations, et de confirmer la belle prestation d'hier. Mais la Norvège, qui saluera pour l'occasion la dernière sortie à la tête de la sélection de sa légendaire coach, Marit Breivik, n'aura sûrement d'autre idée en tête que de laver l'affront. Les échanges s'annoncent donc... alléchants.
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C'EST DIT !
Daniel NARCISSE
"Regarder devant nous et jouer notre carte à fond."
Philippe GARDENT « On a vu une équipe de Zagreb qui a fait un très très grand match ce soir, et qui n'avait rien à voir avec celle du match aller en Croatie, il y a dix jours. Alors, avec les joueurs qu'ils ont, s' ils se mettent à bien jouer, il est certain que la mission devient plus compliquée. Après, le regret c'est qu'il y a eu quelques passages où on pouvait peut-être se glisser dans un petit trou, notamment sur les supériorités numériques pendant lesquelles on aurait pu recoller au score. Mais nous n'avons pas réussi à le faire, parce qu'on a été un peu naïfs. Sincèrement, ce soir, il n'y avait pas photo, le plus fort à gagner. »
Daniel NARCISSE « Très déçus.... On avait à coeur de remporter ce match-là... Mais Zagreb a été plus fort que nous ce soir (samedi). On s'est montré fragiles, on les a beaucoup trop laissé jouer à leur rythme, nous sommes tombés dans le piège. Oui, nous sommes tous très déçus, mais il reste un match pour aller chercher la qualification. D'ici-là, il va falloir bien se reposer, jouer le match de championnat mardi (demain) face à Créteil, où il va falloir être présents. Mais il faut regarder devant nous, et tenter de s'imposer en Allemagne. Ca va être difficile, mais on a gagné à Zagreb, ce n'était pas facile; on a gagné à Celje, ce n'était pas facile... »
Cyril DUMOULIN « Il ne faut pas qu'on s'enterre. En Allemagne, il va falloir mettre trois fois plus d'envie encore... On se souvient des difficultés qu'on a eues à les battre chez nous. Là, on va chez eux, dans une salle de 15 000 personnes je crois. Et puis, à l'image des Croates ce soir (samedi), les joueurs de Löwen vont être revanchards, il va falloir tout mettre sur le parquet, et espérer que la chance soit un peu de notre côté.... »
Benjamin GILLE « Ils nous ont complètement fait déjouer... Nous n'avons pas été assez présents sur les impacts, dans la combativité quand il fallait récupérer des ballons. Si je me souviens bien, on a eu combien, allez, un ballon de contre-attaque. Quand on sait que c'est de coutume notre force, tout est dit ».
Mirko BASIC (Co-entraîneur de Zagreb) « L'équipe n'était pas animée d'un esprit de revanche, elle avait simplement envie de se qualifier. Nos joueurs savaient que ce serait un match difficile ici, mais ils savaient aussi que la défaite chez nous, à Zagreb, était un malheureux concours de circonstances. Ce soir, le groupe a prouvé qu'il possédait de nombreux joueurs de qualité. »
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LE CHIFFRE / 9
Soit le nombre de victoires acquises par la France face à la Norvège depuis 1962 en 65 rencontres. La dernière en compétition officielle date du mondial 2007, et le succès lors du tour principal (26-24). A Pékin, en match de préparation, les Bleues s'étaient imposées d'une longueur (25-24) avant de s'incliner lourdement au tour principal (24-34).
Les rencontres France - Norvège
27/01/1962 Paris 05-08 23/02/1980 Jessheim 10-14 24/02/1980 Sandbekkem 17-20 06/11/1981 Fredrikstad 13-15 01/12/1981 Vergen 10-18 Mondial B 24/10/1982 Mantes 20-19 Tournoi de France 04/11/1982 Lihallen 09-19 25/10/1983 Roermond 11-16 10/11/1984 Verdal 19-20 08/10/1985 Emneloord 15-17 16/12/1985 Salzgitter 15-26 Mondial B 06/11/1986 Honefoss 17-29 09/11/1986 Oslo 13-14 15/09/1989 Ringebu 14-28 16/09/1989 Faberg 14-20 17/09/1989 Lottenhallen 12-22 31/10/1990 18-24 Polar Cup 13/03/1992 Rostock 16-24 08/09/1993 Stockholm 17-30 06/10/1993 Bodo 19-23 Qualif Euro 13/10/1993 Schiedam 19-21 15/10/1993 Schiedam 20-21 19/10/1993 Lille 14-17 Qualif Euro 26/02/1994 Nîmes 20-21 27/02/1994 Clermont l'Hérault 23-23 05/11/1994 Stange 14-24 04/07/1996 Brondby 20-29 05/07/1996 Brondby 19-24 06/10/1996 Worgl 15-27 Tournoi d’Autriche 06/12/1997 Sarrebruck 19-23 Mondial 29/04/1998 Limoges 15-20 Qualif Euro 03/05/1998 Norvège 21-23 Qualif Euro 30/10/1998 Netcom Cup 18-28 17/10/1999 Hagondange 18-27 Tournoi de France 10/11/1999 Bergen 15-29 Netcom Cup 12/12/1999 Trondheim 24-25 après 2 prol. Mondial (finale) 19/08/2000 Aalborg 16-26 15/12/2000 Valcea 23-19 Euro 2000 en Roumanie 23/03/2001 Neubrandenburg 21-19 Tournoi Allemagne 03/08/2001 Nancy 20-25 Tournoi des As 13/12/2001 Italie 26-29 Mondial 05/04/2002 Allemagne 21-27 Tournoi de Neubrandenburg 23/07/2002 Guyane 23-19 25/07/2002 Guyane 26-22 27/07/2002 Guyane 23-22 06/11/2002 Molberingen Cup 20-32 14/12/2002 Aarhus 16-21 Euro 02/08/2003 Norvège 25-31 03/08/2003 Norvège 17-29 05/08/2003 Norvège 23-26 22/10/2004 Hameln 26-29 Tournoi des 4 pays en Allemagne 27/11/2004 Trondheim 20-35 Mobelringen Cup en Norvège 05/12/2004 Paris 28-28 Tournoi de Paris Coubertin 11/10/2005 Tremblay 25-21 Match amical 12/10/2005 Orléans 21-30 Match amical 15/10/2005 Paris 29-33 Tournoi de Paris Ile de France 16/11/2005 Aarhus 20-22 Forsikring World Cup au Danemark 05/11/2006 Paris 22-26 TIPIFF 24/11/2006 Norvège 18-31 Mobelringen Cup 16/12/2006 Suède 24-28 Euro en Suède 16/10/2007 Aarhus 23-27 World Cup au Danemark 11/12/2007 Metz 26-24 Mondial (tour principal) 07/08/2008 Pékin 25-24 Match amical 15/08/2008 Pékin 24-34 JO de Pékin 18/10/2008 Aarhus 21-24 World Cup (demi-finale)
Bilan pour la France : 65 rencontres, 54 défaites, 9 victoires, 2 nuls
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LES YEUX VERS L'HORIZON
La plaie, béante il y a trois mois, au crépuscule de l'Euro achevé à une décevante quatorzième place, s'est refermée peu à peu. Les joueuses et le staff tricolore sont aujourd'hui focalisés sur un nouvel objectif capital : la qualification pour le Mondial 2009 face à la Croatie en juin. Et la grande Norvège est un sparing partner de luxe pour s'étaloner.
On se souvient des regards tristes, des mines fatiguées. Des mots pleins de frustration. A Skopje, en Macédoine, les Bleues s'étaient quittées dans l'amertume. Echaudées de n'avoir pu, de n'avoir su, se sortir d'un premier tour épineux, mais finalement pas si loin d'être à leur portée. Il a fallu digérer ces instants douloureux. « Cela a été dur », soupire Raphaëlle Tervel, la capitaine des Femmes de défis. Olivier Krumbholz ne dit pas autre chose : « Par obligation, on a digéré... Mais cela demeure décevant au regard des images, surtout celles du dernier match face à la Hongrie. On a la sensation d'avoir gâché une belle occasion de passer au tour principal. Ce qui nous aurait permis d'acquérir de l'expérience, mais aussi d'être dans le premier chapeau pour le tirage au sort des qualifications au Mondial. On ne peut pas être satisfait d'une rencontre où on perd 26 ballons. »
Alors, à l'heure des retrouvailles, lundi dernier à l'INSEP, le discours et l'attention se sont d'abord focalisés sur cette priorité. « Olivier a insisté là-dessus, raconte encore Raphaëlle. S'il y a une chose à corriger, c'est ça. Et dès ce soir, face à la Norvège. Parce que contre elles, un ballon perdu, c'est punition derrière. »
"On a tiré la sonnette d'alarme" Trois mois après l'Euro, les esprits sont déjàrivés vers le mois de juin, et les deux matches de qualification capitaux face à la Croatie sur la route du Mondial 2009. « On sait que c'est déjà problématique de ne pas aller au deuxième tour d'une grande compétition, reprend Olivier. Ne pas y aller du tout, ça l'est encore davantage. Certes, c'est déjà arrivé à d'autres nations, mais on ne va pas commencer à sortir le parapluie. Aujourd'hui, il faut aller au Championnat du monde en décembre, il faut aller à Shangaï. Sinon, on va encore plus reculer et ça sera encore plus difficile de revenir dans le gotha mondial. » Les joueuses ont totalement intégré les données du problème. « Après la Macédoine, on a tiré la sonnette d'alarme, confie Nina Kanto. Si on ne se qualifie pas, c'est un drame. Pour le handball français, pour celles qui étaient là avant nous... On en est conscientes. Les deux matches qui arrivent vont être intéressants. On va voir à quel niveau on se situe face à l'équipe championne d'Europe et championne olympique. »
L'objectif affiché pour ces deux test-matches est d'accrocher une victoire. « Oui, en gagner un sur les deux. Vu les circonstances, s'il y en a un à gagner, c'est celui de ce soir. Parce que samedi, pour le dernier match de Marit Breivik, les Norvégiennes ne vont rien lâcher », annonce la capitaine des Bleues. Verdict dans quelques heures...
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LE TOUT POUR LE TOUT
Certes, la défaite de samedi face à Zagreb (26-30), a quelque peu compliqué la tâche. Mais Chambéry - après un parcours éblouissant - conserve toutes ses chances de qualification pour les quarts de finale de la Ligue des Champions. Un nouveau défi attend donc les Savoyards, dimanche, sur les terres de Löwen. Et Benjamin Gille et sa bande - derniers représentants français après l'élimination de Montpellier hier - sont bien décidés à jouer leur va-tout.
L'avis était collégial, samedi, dans les travées du Phare de Chambéry. Tour à tour, les joueurs ont reconnu la supériorité des Croates pendant la partie. « Il n'y a pas photo, le plus fort a gagné », affirmait, avec respect, Philippe Gardent, l'entraîneur savoyard. Victorieux le 14 février au sein de la Dom Sportova de Zagreb, les Chambériens ont pourtant résisté avec bravoure à la révolte menée par l'artificier macédonien Kiril Lazarov, Balic et tous les autres. Jamais Narcisse et sa bande n'ont baissé les bras, mais quelques approximations et une légère défaillance dans le secteur défensif par instants ont eu raison de l'armada.
Alors, bien sûr, au sortir de la rencontre, les visages étaient marqués par la déception et les regrets. Car l'occasion était belle de s'envoler, dès samedi, pour les quarts de finale de la Ligue des Champions, de se hisser pour la première fois parmi les huit meilleures nations européennes de la saison. Premier de la poule, Chambéry n'avait même besoin que d'un nul pour se mettre définitivement à l'abri. Une opportunité – un luxe, même - que les joueurs s'étaient offerts à force de courage, en réalisant plusieurs exploits. Celui de battre les hommes de Balic sur leurs terres, de s'imposer en Slovénie, à Celje et de dominer les ambitieux Allemands de Rhein-Neckar Löwen le 18 février dernier.
15 000 Tout ça pour rien ? Non. Si l'actuel dauphin du championnat de France a manqué le coche le week-end dernier, il conserve encore une belle carte à jouer dimanche prochain de l'autre côté du Rhin. « Il ne faut pas qu'on s'enterre, prévient Cyril Dumoulin, le gardien savoyard. L'épreuve qui nous attend face à Rhein-Neckar Löwen s'annonce difficile. On se souvient très bien des soucis que nous avons rencontrés chez nous, pour les battre. Chez eux, on va jouer devant 15 000 personnes, et ils seront certainement aussi revanchards que les Croates ce soir (samedi) ».
Le décor est planté. Les Allemands ont autant à perdre que Chambéry en cas de défaite. En effet, actuellement deuxièmes ex-æquo au nombre de points (6 pts) avec Zagreb, juste derrière le club savoyard (8 pts), les joueurs de Löwen doivent impérativement l'emporter. Un nul pourrait ne pas suffir si les Croates prenaient, de leur côté, le meilleur sur les Slovènes de Celje.
Le match nul, en revanche, suffirait amplement aux Chambériens, et leur permettrait même de conserver la tête du groupe. Alors qu'en cas de défaite, c'est un terrible goal-average à trois qui se profilerait. Et Chambéry ne serait, alors, pas en meilleure position. « On va tout faire pour s'imposer en Allemagne, lance Daniel Narcisse. Cela va être difficile, mais c'était difficile d'aller gagner à Zagreb, c'était difficile d'aller gagner à Celje... ».
Oui, ce sera tout aussi ardu d'aller priver les Allemands d'une place en quart. Mais l'étourdissante et fantastique aventure de Chambéry dans cette Ligue des Champions mérite vraiment de se poursuivre.
La feuille de match CHAMBERY - ZAGREB : 26-30 (12-16)
Le Phare - 4500 spectateurs Arbitres : Abrahamsen et Kristiansen (NOR)
CHAMBERY
Gardiens : Robin (9/27 dt 0/2 pen), Dumoulin (2/14 dt 0/1 pen) ; Marqueurs : Busselier (6/10 dt 1/2), Botti, Barachet (2/5), Nocar (2/4), Gille, Natek (0/2), Narcisse (4/5), Calandre, N'Diaye (0/1), Massot-Pellet, Detrez (5/5), Joli (7/9 dt 5/7).
ZAGREB
Gardiens : Sego (2/16 dt 2/4 pen.), Skof (16/32 dt 1/5 pen.) ; Marqueurs : Hravtin, Duvnjak (2/3), Lazarov (11/16 dt 3/3 pen.), Spoljaric (1/1-, Vori (1/2), Dzomba (1/1), Valcic, Kopljar, Horvat (4/7), Vukic (2/4), Valcic (3/5), Balic (4/6).
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L'INFO
Les Bleues font leur rentrée ! Après sa quatorzième place à l'Euro, en décembre dernier, la troupe d'Olivier Krumbholz se retrouve à partir d'aujourd'hui.
Après s'être quittées il y a un peu plus de deux mois au retour du dernier championnat d'Europe, les joueuses de l'équipe de France se retrouvent à compter d'aujourd'hui et jusqu'au 9 mars pour une semaine de stage et deux test-matches face à la Norvège. Pour l'occasion, Olivier Krumbholz, le sélectionneur, a retenu 30 joueuses et il donnera à l'issue du stage à l'INSEP (du 2 au 4 mars), la composition des équipes A et A' qui affronteront la Norvège A et A' à Clermont-Ferrand et à Andrézieux les jeudi 5 et samedi 7 mars. Ces deux rencontres France - Norvège seront également l'occasion de fêter l'emblématique sélectionneur scandinave Marit Breivik, qui aura mené sa vaillante troupe au sommet du handball mondial à plusieurs reprises. Côté scandinave, le rendez-vous verra certainement le retour sous la tunique nationale de Gro Hammerseng et Katja Nyberg, qui avaient choisi de prendre un peu de recul et n'avaient pas pris part au Championnat d'Europe en décembre.
La liste des 30 joueuses Angoulême Charente Handball : Mélanie Roussillon Bera Bera (Espagne) : Amélie Goudjo, Raphaëlle Tervel, Alexandra Lacrabère ES Besançon F. : Alice Durand, Nina Morel, Marion Limal, Stéphanie Ntsama Akoa, Alice Levêque Team Esbjerg (Danemark) : Paule Baudouin CJF Fleury Loiret HB : Armelle Attingre, Laurissa Landré, Nimétigna Keita Havre Athlétique Club HB : Linda Pradel, Maakan Tounkara, Claudine Mendy Issy les Moulineaux HB : Cléopâtre Darleux, Siraba Dembélé, Karolina Zalewski, Allison Pineau, Angélique Spincer, Audrey Deroin Metz HB : Amandine Leynaud, Katty Piéjos, Camille Ayglon, Nina Kanto HBC Nîmes : Delphine Carrat, Julie Goiorani, Blandine Dancette, Mariama Signaté
Le programme détaillé des rencontres
5 mars 19H30 France A / Norvège A féminin à Clermont. (SPORT+) Lever de rideau France A’ / Norvège A’ féminin à 17H00
7 mars 18H45 France A / Norvège A féminin à St Etienne (Andrézieu) (SPORT+) Lever de rideau France A’ / Norvège A’ féminin à 16H15
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L'HEURE DE VÉRITÉ
Les résultats du week-end prochain en Ligue des Champions influeront de façon irrémédiable sur la suite des aventures en Coupe d' Europe de Chambéry et Montpellier. Côté héraultais, une défaite briserait définitivement les espoirs d'une participation aux quarts de finale, alors que les hommes de Gardent, eux, sont à un petit pas de s'y hisser, et ce, avant même la dernière journée du tour principal.
Quand on sait les difficultés souvent rencontrées par les hommes de Patrice Canayer lorsqu'il s'agit d'aller s'imposer en terre ennemie en Ligue des Champions, on comprend mieux l'amertume affichée dimanche dernier par les champions de France en titre. Sévèrement battus au Palais des Sports de Bougnol par une formation hongroise de Veszprèm étincelante dans le jeu, Mladem Bojinovic et sa troupe connaissaient alors les données du problème. Et devinaient que l'équation s'annonçait dès à présent bien plus épineuse.
Désormais quatrième, et dernier, de son groupe, Montpellier n'a, en effet, plus le droit à l'erreur et doit impérativement s'imposer lors des deux dernières rencontres face aux Allemands de Flensburg et, donc, face aux Hongrois de Veszprem. Et la troupe de Mika Guigou doit réaliser cette prouesse à l'extérieur. « Nous allons jouer notre carte à fond », promettait au crépuscule des échanges, dimanche, Daouda Karaboué, champion du monde en Croatie et rare joueur du collectif à avoir affiché régularité et efficacité. Sans cacher pour autant sa déception. A l'instar de Patrice Canayer, qui a déclaré que son équipe « avait montré ses limites ».
Une victoire pour un quart Certes diminuée en raison de la blessure du géant Tunisien Wissem Hmam – de retour dimanche mais qui n'a effectué qu'une apparition express sur le parquet – d'un Mika Guigou épuisé par un vilain virus et par l'absence, au même poste, de Samuel Honrubia, l'équipe championne de France n'a jamais vraiment su mettre la main sur la partie, ni trouver du liant dans son jeu. Les belles partitions rendues, en première période, par le demi-centre Heykel Megannem et par son compatriote Hissam Tej, n'ont pas suffi à enrayer une machine hongroise délicieusement solide, diaboliquement affûtée. Et bien trop solide pour se voir bouder le plaisir d'une nouvelle victoire. « La tragédie que les joueurs ont vécue (l'assassinat, sous leur yeux, de leur coéquipier et ami roumain, Marian Cozma; ndlr - voir par ailleurs) fait qu'ils se battent aussi pour Marian. Dans ce contexte, je crois, oui, qu'il est difficile de battre notre équipe », a expliqué Lajos Moczaï, le coach de Veszprèm. Pas encore assuré de la qualification pour les quarts de finale de cette Ligue des Champions, le collectif hongrois n'a, pourtant, plus besoin que d'un seul et unique succès pour s'y hisser.
Tout comme... Chambéry. L'autre représentant français au sein de la prestigieuse Coupe d'Europe affiche, lui, une santé rayonnante. Avec quatre victoires en quatre matches et huit points, Daniel Narcisse et ses copains accueillent Zagreb dimanche pour tenter d'arracher les deux derniers points qui les expédieraient définitivement parmi les huit meilleurs clubs européens de la saison. Victorieux des Croates à l'aller, au terme d'une rencontre totalement folle, la formation de Philippe Gardent a le vent en poupe et toutes les cartes en main pour poursuivre son joli rêve européen.
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Coupe EHF Ivry affrontera le club allemand de Gummersbach pour le compte des quarts de finale. Tous les programmes ici.
Chambéry et Montpellier en Ligue des Champions et Ivry en Coupe de l'EHF côté masculin, Issy-les-Moulineaux - également en EHF -, Metz en Coupe des vainqueurs de Coupes puis Nîmes et Besançon en Challenge Cup côté dames : sept clubs français sont encore en course dans les compétitions continentales et cinq sont d'ores et déjà qualifiés pour les quarts de finale. Le point.
MESSIEURS Ligue des Champions (programme)
Groupe 2 -- Samedi 28 février - 17h30 (direct Sport +) CHAMBERY - ZAGREB
Groupe 3 -- Dimanche 1er mars - 17h30 (direct Sport +) FLENSBURG (All) - MONTPELLIER
Le programme détaillé et tous les résultats ici
Coupe EHF Victorieux de Créteil en huitièmes, Ivry retrouve donc les Allemands de Gummersbach et de leur ancien coéquipier Audrey Tuzolana en quart. WE du 28-29 mars : IVRY - GUMMERSBACH WE du 04 - 05 avril : GUMMERSBACH - IVRY
DAMES Coupe EHF (quarts de finale) Brillantes vainqueurs des Russes de Rostiv en huitièmes, les joueuses de banlieue parisienne vont néanmoins affronter une solide équipe allemande en quarts. 15 mars : ISSY-LES-MOULINEAUX - HC LEIPZIG (retour le 22 mars)
Coupe des vainqueurs de Coupes (quarts de finale) Le tirage n'a pas vraiment sourit aux championnes de France... Le FCK handbold, club de la capitale danoise, est le repaire de nombreuses joueuses internationales de talents et entraînées par Anja Andersen- championne olympique avec le Danemark et détentrice de deux Ligues des Champions en tant qu'entraîneur. Un sacré challenge qui sera aussi l'occasion pour Amandine Leynaud de se retrouver face à Cecile Leganger, l'historique gardienne norvégienne...
15 mars : METZ - FCK HANDBOLD (retour le 21 mars)
Challenge Cup Il y aura au moins un club français en demi-finale du challenge européen. En effet, Nimes et Dijon seront opposés en quarts de finale...
13 mars : NIMES - DIJON (retour le 22 mars)
Ligue des Champions féminine Metz éliminé au terme du premier tour, aucune équipe française n'évolue dans la plus prestigieuse des Coupes d'Europe. Les grands favoris, eux, sont bien là : les Autrichiennes d'Hypo, le Viborg de Grit Jurack qui , même privé de son bijou Bojana Popovic (voir par ailleurs), demeure un des principals prétendants au sacre. Et puis... et puis les Hongroises Györ, bien sûr, et les Roumaines de Valcea. Tout devrait se jouer entre ces quatre là ! Le programme et les résultats ici
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ET UNE, ET DEUX ET TROIS ÉTOILES !
Cinq mois seulement. Et les revoilà, droits et fiers, sur la plus haute marche. La tête dans les cieux, les pieds sur le toit du monde. Le sacre d'hier est retentissant. Pas seulement parce que c'est le troisième mondial en quinze ans, mais parce qu'il a été conquis sur les terres de l'adversaire le plus féroce. Et parce qu'il vient nimber d'or une armada pétrie de talent, définitivement la meilleure sur cette bonne vieille terre. C'est un crime de lèse-majesté. Un crime délicieux, élaboré avec patience, sans se précipiter. Un crime machiavélique. Il fallait le faire. S'avancer dans l'arène, têtes hautes, regards fiers. Et livrer bataille. Se ruer au combat pour aller briser le rêve de tout un peuple, éteindre le feu de la « Zagreb Arena », en fusion pendant cinquante minutes. Les cris et les chants n'avaient jamais cessé, jusqu'à ce que Jérôme Fernandez, Capitaine Flamme, surgisse pour planter la perle qui offrait un avantage de trois buts aux Experts. La bronca s'est alors interrompue. Les visages croates se sont fermés. Tout le monde avait bien compris. Personne ne pourrait plus empêcher les gars de France d'accrocher une troisième étoile à leur tunique. Personne. Pas même les projectiles jetés sur le parquet, ni l'intox d'Ivano Balic ou le coup de sang d'Igor Vori.
Ils étaient donc trop forts; ils sont si forts que ça ? Oui. Assez pour balayer en quelques instants les sourires des 15 000 visages colorés de rouge et de blanc. Assez pour chanter à gorges déployées, les yeux humides, les torses bombés, la Marseillaise au milieu des sifflets, les pieds plantés sur la plus haute marche du podium.
« C'est extraordinaire, souffle Fernandez, encore sous le coup de l'émotion. Les battre chez eux, en finale. » « Ce championnat, les Croates en parlent depuis tellement longtemps... », reprend Luc Abalo. Et pour cause, la bande de Balic s'était imaginée une nouvelle heure de gloire. Plus belle encore que celles de 2003 et 2004. Mais voilà. « Un match comme celui-là, c'est tellement rare », sourit encore l'ailier de Ciudad Real avant de trinquer avec son pote Micha Guigou.
"Elle est belle, celle-là" Rares, pour la France du handball, les couronnes le sont de moins en moins. A peine six mois après le sacre olympique à Pékin, les Experts ont assis leur autorité sur le monde. Il n'y a plus de doute possible, cette génération est la meilleure, tout simplement. Elle est aussi la plus vertueuse, la plus spectaculaire. Ses acteurs sont des hommes de talents et de valeurs. Les dignes successeurs des Barjots, qui avaient montré la voie en 1995, en Islande en offrant à la discipline ses premier lauriers, et des Costauds de 2001. Ceux de Greg Anquetil dont les mots, au crépuscule des échanges, hier, disent toute la force de la prouesse réalisée dans le chaudron de Zagreb « Elle est belle celle-là ».
« Je crois, oui, que c'est le plus beau titre qu'on ait gagné », confie Michaël Guigou, démoniaque de réalisme face à la Croatie. Lui, comme Luc, comme Niko, comme Daouda, ont maintenant tout gagné avec l'équipe de France. Et que dire des autres, des Dinart, des Omeyer, des Fernandez... doubles champions du monde, vainqueurs de la Ligue des Champions...
Ces mecs-là, non, ne sont pas comme les autres. Ce sont des mecs d'exception. Des mecs appelés à régner un bon moment sur la planète handball.
Championnat du Monde Finale, hier, Zagreb
FRANCE 24 CROATIE 19
C'EST DIT !
Michaël GUIGOU « On a montré qu'on était les maîtres du monde actuellement»
Jérôme FERNANDEZ « On les bat chez eux devant leur public, ça c'est extraordinaire. Pour moi, c'est fabuleux, je ne m'attendais pas être capitaine, je me suis retrouvé projeté dans ce rôle. Et quelques mois après, on se retrouve au mondial, et dans la continuité, on parvient à être aussi performant malgré les départs de certains cadres, l'absence d'autres. On a été capables d'aller chercher ce titre tous ensemble... Je crois que c'est le plus beau titre qu'on ait gagné, pas au niveau de la valeur, mais s'imposer ici, face au pays hôte... Ca ne s'était jamais vu. On a marqué les esprits, et je pense que maintenant, les gens vont nous craindre encore plus qu'avant. Ca promet pour la suite. »
Luc ABALO « On va fêter ça maintenant, un match comme celui-là, c'est tellement rare. J'espère qu'il y en aura d'autres ! Mais, pour l'heure, je crois qu'on va savourer cette victoire, parce qu'elle a été dure à obtenir. Je vous avoue que dans les trois dernières minutes, je n'y croyais pas, je me disais qu'une finale chez eux... Ils allaient revenir, et puis... A deux minutes, vous avez vu, on a sauté partout. C'est super. On est super heureux... »
Michaël GUIGOU « Au moment où les arbitres sifflent appui zone à Luc, je me suis mis à penser un peu à l'Allemagne (à la demi-finale de 2007). Quand on entend les sifflets, quand on a vu les visages des Croates, ils sont peut-être partis avant la finale un peu trop confiants. On a montré qu'on était les maîtres du monde actuellement, et même pour les années à venir, il va falloir qu'ils viennent nous chercher, et de ça on est super fiers ».
Claude ONESTA « On est très fiers de cette équipe. Ce que je peux dire, c'est que je prends beaucoup de plaisir à faire ce que je fais, et les moments qu'on vit avec les joueurs, le staff, tous les gens qui nous environnent sont tellement exceptionnels... J'ai une sensation d'un épanouissement au fil des rencontres, des aventures... Les titres sont liés au talent des joueurs que l'on a. »
Didier DINART
« Quand on fait ce qu'on a à faire correctement, ça fait champion du monde ! A 20 à 18, on a vu les Croates un peu désemparés. Et à trois buts de moins, contre la France c'est énorme, ils ont compris je crois. C'est différent de 2001, il y a huit ans, c'était le premier sacre pour tout le monde. Ici, c'est la concrétisation, et on savait très bien que si on s'appliquait sur ce qu'on savait faire, ça allait passer. C'est ce qu'on a fait."
Sylvain NOUET « C'est un peu la répétition des Jeux, dans l'état d'esprit. On se savait forts, on était sereins et tout était en place. Toutes les conditions étaient rassemblées pour faire un grand match. On savait surtout que ca allait être difficile par rapport au contexte. Qu'il fallait cadenasser le match pendant les quarante-cinq premières minutes. On se doutait que s'ils ne s'en sortaient avant les dix dernières minutes, ils allaient craquer, simplement parce qu'ils avaient plus de pression. Ca s'est profilé comme on l'avait prévu. A aucun moment, nous n'avons été inquiets. C'est une histoire imaginée à l'avance. Il restait à l'écrire, c'est fait désormais. »
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NINA KANTO : "ON SAIT QU'ON JOUE GROS"
La France de Nina Kanto et la Croatie d'Ivana Lovric se retrouvent aujourd'hui à Kutina pour disputer le premier des deux matches de qualification au Mondial 2009. A l'image de ses camarades, la pivot tricolore sait que l'enjeu est de taille. Et que c'est un collectif croate tout aussi déterminé que la troupe d'Olivier Krumbholz va devoir combattre.
La France de Nina Kanto et la Croatie d'Ivana Lovric se retrouvent aujourd'hui à Kutina pour disputer le premier des deux matches de qualification au Mondial 2009. A l'instar de ses camarades, la pivot tricolore sait que l'enjeu est de taille. Et que c'est un collectif croate tout aussi déterminé que la troupe de Krumbholz va devoir combattre.
La mission est périlleuse. Mais l'obtention d'un résultat positif indispensable. Car depuis 1999 et le Mondial norvégien, l'équipe de France féminine n'a plus manqué un seul des grands bals de la planète handball. Il serait donc fort regrettable d'être l'un des grands absents du rendez-vous chinois, qui se tient en fin d'année. Regrettable, voire profondément préjudiciable. Car la troupe d'Olivier Krumbholz, depuis les Jeux de Pékin, est en chantier. La jeune génération, pétrie de talent, à l'image d 'Amandine Leynaud, de Maakan Tounkara, de Siraba Dembélé, peut toujours compter sur l'expérience de Raphaëlle Tervel et Nina Kanto, cadres rompus aux échanges âpres et décisifs. Mais cette jeune armada a surtout besoin de s'éprouver sur les planches du grand monde, face aux plus grandes formations pour avancer. C'est donc, en partie, l'avenir de cette génération qui passe par ces deux matches qualificatifs au mondial 2009 face à la Croatie. Dont le premier acte se tient aujourd'hui à Kutina, en terre hostile. « Nous avons en juin une qualification très difficile qui nous attend face à une équipe qui nous est incontestablement supérieure sur le plan individuel, notamment offensif », avait annoncé Olivier Krumbholz, lors de l'Assemblée générale de la Fédération, en avril dernier. "Le groupe vit bien" Il ne croyait pas si bien dire. La Croatie de 2009 est bien loin de celle que les Bleues ont affrontée lors du premier tour du Mondial organisé en France en 2007. La plupart des joueuses qui composent la sélection slave évoluent dans les rangs du club de Podravka Vegeta, qui a réalisé un parcours séduisant en Ligue des Champions dans le sillage des talentueuses Franic et Penezic. « C'est une équipe jeune et ambitieuse », résume Nina Kanto. Qui sait de quoi elle parle. Sous les couleurs de Metz, elle a côtoyé cette saison la demi-centre Ivana Lovric. « Dès qu'on a su qu'on allait se jouer pour les qualifs, ça a commencé à chambrer », se souvient-elle. C'était il y a plusieurs mois, au crépuscule d'un Euro où les Croates s'étaient classées sixièmes alors que la France n'avait pu faire mieux que la quatorzième place. Il y a quelques jours, les deux demoiselles ont échangé leur maillot messin, juste après le nouveau sacre des Lorraines. « C'était notre dernier match l'une à côté de l'autre ». Avant, donc, de se retrouver dans la campagne de Zagreb, à Kutina. Puis à Lyon dimanche prochain. « On sait qu'on joue gros », clame Nina Kanto. « Et on est hyper stressées. Mais le groupe vit bien. C'était déjà le cas à l'Euro où il ne nous a pas manqué grand chose pour inverser la tendance. Et je crois que les retours de Sophie (Herbrecht) et Fio (Stéphanie Fiossonnangaye) peuvent être bénéfiques. Un peu d'expérience dans les moments décisifs ne peut être que profitable » La pivot de Metz sait aussi que le salut des siennes passera par une défense hermétique qui empêchera l'adversaire de s'épanouir. « Individuellement, les Croates nous sont supérieures. Elles savent un peu tout faire en attaque. Maintenant, leur point faible est sans doute la défense, il va falloir l'exploiter ». Et tout faire pour transformer la pression de l'enjeu en adrénaline. L'AFFICHEQualifs Mondial 2009 Aujourd'hui 18h30, Multiplex sur Sport + CROATIE FRANCE (En multiplex sur Sport +) CROATIE Jelcic (Podravka), Grubisic (Lokomotiva), Knezovic (Buducnost), Pusic (Lokomotiva), Zebic (Podravka), Gace (Podravka), Golubic (Krim), Tatari (Podravka), Koznjak (Podravka), Lovric (Metz), Horvat (Rulmentul), Petkovic (Trogir), Franic (Podravka), Penezic (Podravka), Ambros (Budusnost), Basic (Alcobendas), Arslanagic (Kif Vein), Maruscec (Lokomotiva), Tarle (Trgocentar), Seric (Prodavka). FRANCE Gardiennes : Leynaud (Metz), Pradel (Le Havre) Darleux (Issy-les-Moulineaux); Joueuses de champ : Signaté (Nîmes), Piejos (Metz), Tervel (Bera Bera), Dembele (Issy-les-Moulineaux), Mendy (Le Havre), Fiossonangaye (Dijon), Tounkara (Le Havre), Herbrecht (Issy-les-Moulineaux), Baudouin (Esbjerg), Pineau (Issy-les-Moulineaux), Ayglon (Metz), Kanto (Metz), Goudjo (Bera Bera). (La liste des 14 joueuses qui participeront au match sera dévoilé aujourd'hui, ndlr) COUPE DE FRANCE MASCULINE (finale) Aujourd'hui, 17h30, direct sur Sport + Montpellier - Chambéry
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Principales règles
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